Publié le 04/06/2024
Commencez dès maintenant à dresser la liste des aménagements à prévoir. Vous pouvez ainsi vous fixer un planning raisonnable en fonction de votre état de santé et de votre budget. Avant de débuter des travaux, demandez-vous si votre logement correspondra à vos besoins dans dix ans : est-il proche des transports, des commerces, de votre médecin ? Etes-vous en sécurité au quotidien ?
À noter, les chutes représentent la première cause de décès accidentel chez les plus de 65 ans. Elles surviennent le plus souvent à leur domicile : un logement inadapté est donc un facteur de risque important.
Selon le dernier rapport « Réussir le défi de l’adaptation des logements à la perte d’autonomie.» de l’Agence nationale de l’habitat (Anah), "si une majorité de Français aspire aujourd’hui au maintien à domicile, seuls 6 % des logements ont été adaptés et 10 000 chutes mortelles par an sont encore à déplorer." Or, toujours selon les résultats de ce rapport, "35 % des Français auront plus de soixante ans en 2050".
Vous n’avez pas forcément de grands travaux à faire pour réaménager votre logement. Quelques aménagements simples et astucieux peuvent suffire :
En anticipant vous pourrez programmer les aménagements les uns après les autres : toutes les pièces ne nécessitent pas des travaux d’ampleur et ne présentent pas la même dangerosité. Sachez que la salle de bain, la chambre, la cuisine et les escaliers sont des chantiers prioritaires. Il est notamment conseillé de :
Si vous ne savez pas quel type de travaux entreprendre dans votre logement, n’hésitez pas à consulter un architecte d’intérieur ou un ergothérapeute. Ce dernier pourra vous conseiller sur les équipements à installer ou sur les travaux à entreprendre selon vos besoins afin de garantir votre autonomie au quotidien.
Les régimes de retraite complémentaire des salariés du secteur privé Agirc-Arrco ont mis en place un diagnostic "Bien Chez Moi" avec un ergothérapeute. Pour en bénéficier, vous devez percevoir une retraite complémentaire de ces régimes et être âgé de plus de 75 ans. Seule une participation de 15 € vous sera demandée à la fin de la visite de l’ergothérapeute.
Si vous prévoyez de lourds travaux d’aménagements, pour éviter de multiplier les interlocuteurs, faites appel à un architecte ou un maître d’œuvre qui assurera la coordination.
Si vous êtes propriétaire, vous pouvez bénéficier d’aides financières auprès de plusieurs organismes.
L’Anah (Agence nationale de l’habitat)
Au 1er janvier 2024, MaPrimeAdapt’ est devenu LA référence en termes d'aides pour les propriétaires ayant des revenus modestes : elle permet de réaliser des travaux d’adaptation comme le remplacement de la baignoire par une douche, l'installation d'un monte-escalier, la pose de mains courantes, l’élargissement des portes, l’adaptation des revêtements ou encore l’accès direct au logement. Il peut financer jusqu'à 50 % ou 70 % de vos travaux en fonction de vos ressources et ce dans la limite de 22 000 € HT.
MaPrimeAdapt’ a ainsi remplacé les anciennes aides de l’Anah (Habiter Facile), de la CNAV (Habitat et Cadre de vie), ainsi que certains Crédits d’impôt.
Le dispositif est ouvert à toutes les personnes à partir de 70 ans sous condition de ressources, les personnes en situation de handicap ou encore celles âgées entre 60 à 69 ans sous condition de GIR (GIR 1 à 6). L’accompagnement par un assistant à maîtrise d’ouvrage (AMO) est obligatoire dans ce parcours.
Bon à savoir : MaPrimeAdapt’ est cumulable avec les aides locales et les aides à la rénovation énergétique (MaPrimeRénov’) et les autres aides de l’Anah, qu’il s’agisse de la rénovation énergétique ou de la lutte contre l’habitat indigne.
Certaines caisses de retraite complémentaires accordent des aides comme :
Certaines régions, départements ou communes accordent des aides ou des prêts. Vous pouvez vous renseigner auprès :
Certains travaux d’aménagement peuvent être pris en charge dans le cadre de :
La Caf peut également vous accorder, sous conditions, un prêt à l’amélioration de l’habitat (PAH). Il peut couvrir jusqu'à 80 % des dépenses prévues, dans la limite de 1 067,14 €.
Vous pouvez bénéficier d'un crédit d'impôt égal à 25 % des dépenses liées à l'installation ou au remplacement d'équipement pour les personnes âgées ou handicapées. Elles sont plafonnées à 5 000 € pour une personne seule et 10 000 € pour un couple. Ce plafond est majoré de 400 € par personne à charge (200 € par enfant en résidence alternée).
Sources :
Anah
Ameli.fr
Inpes