Publié le 29/11/2018
Chaque année en France, environ 400 000 jeunes de 10 à 18 ans tentent l’aventure des séjours linguistiques. Qu’il s’agisse de colonies de vacances « studieuses » ou d’une année à l’étranger, votre enfant a l’occasion de pratiquer une autre langue de manière plus approfondie. Rien de tel que l’immersion, la variété des accents locaux et la découverte d’autres codes culturels pour mettre en pratique sa faculté d’adaptation et s’ouvrir au monde.
Avant toute décision, il faut prendre en compte la motivation de votre enfant et son niveau d’autonomie. Souhaite-t-il une immersion culturelle ou humaine ? Combien de temps souhaite-t-il partir ? Sera-t-il plus à l’aise dans un cadre collectif ? Par exemple, un jeune timide sera plus confiant s’il évolue dans l’environnement protecteur d’une école ou d’une famille, entouré d’enfants de son âge. Si votre adolescent est sûr de lui et à l’aise à l’oral, travailler chez un professeur particulier le fera progresser plus rapidement.
Une brochure séduisante n’est pas forcément une garantie de qualité. Méfiez-vous des promesses trop alléchantes, surtout si le prix du séjour vous semble bas. Deux labels reconnus garantissent le sérieux d’un séjour linguistique : L’Office (Office national de garantie des séjours et stages linguistiques) et l’Unosel (Union nationale des organisations de séjours éducatifs, linguistiques, et des écoles de langues). En 2016, la certification « NF Service » de l’Afnor (Association française de normalisation) a par ailleurs été délivrée à 8 organisateurs de séjours ou stages linguistiques.
D’autres labels témoignent de la qualité d’organismes dédiés aux séjours linguistiques longue durée : l’Unse (Union nationale des organisateurs de séjours de longue durée à l'étranger) et le contrat qualité de L’Office.
Chaque année, de nombreux salons et forums spécialisés se tiennent dans les grandes villes. Studyrama propose notamment des journées portes ouvertes à Paris et à Bordeaux, respectivement les 19 janvier et 9 mars 2019 ; L’Office réunit à Paris des professionnels labellisés le 16 mars 2019.
Séjours linguistiques courts entre 1 et 4 semaines pendant les vacances scolaires :
Séjours linguistiques longs entre 3 mois et 1 an à l’étranger :
Voici les points clés à prendre en compte :
Pour un séjour court d’une quinzaine de jours à l’étranger, comptez entre 800 et 2 500 euros, selon la ville de départ et le mode de déplacement (sans surprise, les voyages en bus restent meilleur marché), le type d’hébergement, le nombre de cours par semaine, le nombre d’élèves par session et la destination (les grandes villes comme Londres ou New York sont plus chères que Malte par exemple).
Bon à savoir : vous pouvez disposer d’aides auprès de votre comité d’entreprise ou de votre caisse d’allocations familiales. Renseignez-vous auprès d’eux le plus tôt possible !
Pour un séjour longue durée, comptez entre 5 000 et 18 000 euros selon les pays de destination et la durée du séjour. Ce coût comprend généralement les transports, les assurances, le placement en famille, les cours, la préparation au départ et la présence d’un référent sur place durant le séjour. Ce qu’inclut le prix peut varier d’un organisme à l’autre, veillez à bien vous informer.
Pour les séjours courts, la plupart des organismes de séjour linguistique proposent des assurances en supplément dont les coûts, de 10 à 300 euros selon la destination et la durée, peuvent être élevés. Avant d’y souscrire, vérifiez-bien que le séjour linguistique n’est pas déjà couvert par votre assurance responsabilité civile ou votre mutuelle.
Dans le cas de séjours longue durée, l’assurance est généralement inclue dans le coût de la formule choisie.
Enfin, pour un voyage dans l’Union européenne (UE), la carte européenne d’Assurance maladie couvre les frais médicaux, garantit un accès aux prestataires de soins et dispense de l’avance de frais. Hors UE, certains pays ont signé avec la France une convention de Sécurité sociale qui permet de bénéficier d’une prise en charge des soins. Sinon, il vous faudra régler les frais sur place et demander le remboursement une fois votre enfant rentré. Il est donc essentiel de bien vous renseigner pour ne pas avoir de mauvaise surprise.