Publié le 12/10/2023
La retraite progressive consiste en une phase de transition avant la retraite définitive, pendant laquelle vous réduisez votre temps de travail et, en contrepartie, vous percevez une partie de votre pension de retraite.
Pour accéder à ce régime, vous devez remplir ces trois conditions :
Vous pouvez aussi bénéficier de la retraite progressive si vous travaillé déjà à temps partiel, avec une ou plusieurs activités. Il faut simplement que la durée totale de votre travail hebdomadaire soit comprise entre 14 et 28 heures pour un emploi équivalent à 35 heures à temps plein.
Pour accéder au cumul emploi-retraite, permettant de reprendre une activité rémunérée et de compléter ses revenus une fois à la retraite, il faut avoir liquidé la totalité de ses pensions de retraite de base et complémentaires après avoir atteint le taux plein par l’âge ou la durée d’assurance.
La réforme des retraites de 2023 a étendu la retraite progressive aux fonctionnaires (d’État, territoriaux et hospitaliers), aux salariés des régimes spéciaux et aux professionnels libéraux (médecins, pharmaciens, notaires, architectes, experts-comptables, avocats, etc.). Auparavant, elle était réservée aux salariés, artisans, commerçants et exploitants agricoles.
À noter. Les salariés cadres en forfait jours ont accès à la retraite progressive avec une durée de travail comprise entre 87 et 174 jours par an : il s’appuie sur le décret du 27 avril 2022, mais s’applique en réalité depuis le 1er janvier 2022 (décret à effet rétroactif). Les salariés dont le temps de travail ne peut être déterminé sont également éligibles au dispositif, à savoir les VRP, les travailleurs à domicile, les mandataires sociaux, les artistes-auteurs et les artisans taxis.
Le cumul emploi-retraite est accessible à tous les retraités quel que soit leur statut au cours de la vie active. Le montant des nouveaux revenus cumulés avec la pension de retraite est néanmoins plafonné sous certaines conditions.
L’accès à la retraite progressive est facilité depuis l’entrée en vigueur de la réforme des retraites, le 1er septembre 2023. La demande à l’employeur de passer à un temps partiel pour bénéficier de la retraite progressive est désormais considérée comme acceptée au bout de deux mois si ce dernier reste silencieux. En cas de refus, il doit justifier sa décision, et notamment prouver que la durée de temps partiel est incompatible avec l’activité économique de l’entreprise.
Lorsque le temps partiel est déjà effectif, il suffit d’adresser une demande de retraite progressive à la caisse de retraite du régime de votre dernière activité professionnelle, accompagnée des pièces justificatives nécessaires, dont une copie de votre contrat de travail à temps partiel et une attestation de votre employeur. Pensez à faire votre demande au moins six mois avant la date de départ en retraite progressive choisie.
S’agissant de la retraite complémentaire, vous devez faire une demande spécifique à la (aux) caisse(s) de retraite concernée(s).
Le dispositif du cumul emploi-retraite se met en place, après la liquidation de vos pensions de retraite, lors de la reprise d’une activité salariée ou indépendante en informant votre caisse de retraite de base et complémentaire au cours du mois de votre nouvelle affiliation.
Pendant la période de retraite progressive, votre salaire est complété par une partie de votre pension de retraite de base et complémentaire. Le montant de votre pension est calculé provisoirement en fonction de vos droits au moment de votre demande et de votre durée de travail. En proportion, la part de retraite versée représente la fraction non travaillée d’un emploi équivalent à temps plein.
Concrètement, vous percevrez une fraction représentant 30 % de votre retraite provisoire si vous travaillez à hauteur de 70 % d’un emploi à temps plein. Si vous ne travaillez qu’à 40 %, vous toucherez 60 % de votre pension de retraite.
Si la durée de votre temps de travail est amenée à évoluer (en restant comprise entre 40 % et 80 % d’un temps plein), le montant de votre retraite est réévalué à la date anniversaire où vous avez commencé votre retraite progressive.
Dans le cas du cumul emploi-retraite, votre pension de retraite est complétée par un nouveau revenu selon le type d’activité, salariée ou indépendante, exercée à temps partiel ou complet.
Sous le régime de la retraite progressive, vous continuez à cotiser pour votre future pension. Lorsque vous demanderez votre retraite définitive, vos droits seront recalculés en tenant compte des trimestres cotisés et des points de retraite supplémentaires accumulés au cours de cette période. Le nouveau montant sera comparé à votre pension de retraite provisoire pour retenir le montant le plus élevé.
En prolongeant votre durée d’assurance au-delà de l’âge légal, après avoir validé tous vos trimestres, la retraite progressive peut aussi vous éviter l’application d’un malus sur votre retraite complémentaire. Et si vous poursuivez votre activité au-delà du taux plein pendant au moins deux années supplémentaires, votre retraite complémentaire sera même majorée d’un bonus minimum de 10 %.
La reprise d’une activité rémunérée pendant la retraite permet, depuis la réforme de 2023, d’accumuler de nouveaux droits à la retraite. À l’issue de la période de cumul emploi-retraite, il sera possible de revaloriser votre pension en demandant une seconde pension, calculée en tenant compte des périodes cotisées sur la base des mêmes règles que la première pension. Cependant, la nouvelle pension ne donnera pas droit à une majoration (y compris pour un enfant), ni au montant minimal de pension