Publié le 25/07/2022
Le trouble de déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H) apparaît avant l’âge de 12 ans chez un enfant et persiste pendant au moins 6 mois. Il concerne entre 3,5 et 5,6 % des enfants scolarisés en France. Les symptômes peuvent être plus ou moins forts et sont variables d’un enfant à l’autre (plutôt inattention ou plutôt hyperactivité et impulsivité). Selon la Haute Autorité de santé (HAS), 45,5 % des enfants TDA/H présentent une dominante de symptômes liés à l’inattention, 35,9 % ont des troubles relevant de l’hyperactivité et de l’impulsivité et 17,6 % une combinaison des trois symptômes. Ceux-ci peuvent être définis ainsi :
Elles ne sont pas connues avec certitude. Cependant, des recherches scientifiques ont permis d’observer une composante génétique car les enfants issus de famille où d’autres proches ont été atteints de TDA/H sont plus souvent touchés. Il existe également des facteurs de prédisposition : naissance prématurée, déficit d’oxygène à la naissance, consommation de drogues, d’alcool ou de cigarettes pendant la grossesse, etc. Même l’environnement peut être examiné à travers l’exposition à des substances toxiques (pesticides, métaux lourds, additifs alimentaires, etc.). Enfin, un dernier facteur peut tenir à une déficience des neurotransmetteurs et d’hormones comme la dopamine et la noradrénaline.
Pour déterminer le diagnostic, il est nécessaire de consulter un professionnel de santé : médecin spécialiste du TDAH, pédiatre, neurologue, pédopsychiatre, neuropsychologue. L’évaluation du TDAH peut être faite grâce à une analyse des comportements de l’enfant (à l’école et au sein de sa famille) ou de ses cahiers et bulletins scolaires. Un examen clinique via des bilans (bilan orthophonique, psychomoteur, ergothérapique et orthoptique) ou des tests neuropsychologiques est vivement conseillé.
L’enfant peut être pris en charge à plusieurs niveaux : psychologique, éducatif et médical (si besoin médicamenteux). Les thérapies cognitivo-comportementales (TCC), la rééducation, les groupes d’affirmation de soi ou un suivi psychosocial apportent également un mieux-être.
En France, en termes de traitement, il n’existe que le méthylphénidate (Ritaline, Concerta, Quasym), qui appartient au registre des psychostimulants. L’association TDAH tient des permanences, organise des rencontres, des conférences et des groupes d’échange destinés aux enfants et aux parents. La Haute Autorité de santé accompagne aussi les démarches pour la prise en charge des enfants. Un documentaire en ligne « Plongez en nos troubles » permet d’entendre les témoignages des enfants atteints de ce syndrome.
Sources :