Publié le 19/12/2024
Simple flux, double flux ou hygroréglable : le choix de votre VMC dépendra de la configuration de votre habitat, de vos besoins en termes de performance énergétique et de votre budget. Découvrez nos conseils pour sélectionner la solution la plus adaptée à votre situation.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, l’air intérieur n’est pas plus sain que l’air extérieur. Nos activités quotidiennes, peintures, plastiques… sont autant de sources de pollutions invisibles. En complément d’une aération naturelle, une ventilation mécanique contrôlée (VMC) est indispensable pour assurer un renouvellement d’air optimal et limiter la déperdition d’énergie. D’autant plus si vous réalisez des travaux d’isolation. Plus l’isolation est efficace, mieux la chaleur est conservée et plus le risque de condensation est élevé.
Bon à savoir: depuis 1982, la ventilation générale des logements neufs, par une VMC ou par tirage naturel, est une obligation légale.
Toutes les VMC fonctionnent sur un même principe général. Des entrées d’air apportent en permanence de l’air neuf dans votre logement grâce à un système motorisé. Cet air circule dans votre maison, l’air vicié (c’est-à-dire un air déjà utilisé pour la respiration et/ou qui a été chargé de polluants, d'émanations, de poussières ou d'odeurs) étant évacué à l’extérieur par des bouches d’extraction. Cette circulation de l’air en continu permet de réduire le taux d’humidité dans le logement, et de prévenir l’apparition de condensation et de moisissure tout en purifiant l’air des mauvaises odeurs et des sources de pollution. Autre avantage de taille : une VMC efficace contribue à faire des économies d’énergie. À l’inverse, une ventilation inadaptée représente la deuxième cause de déperdition thermique dans un logement.
Important. La VMC doit être installée dans les pièces les plus exposées à l’humidité et aux odeurs, comme la salle de bains et la cuisine.
Si le principe de fonctionnement reste le même, il existe différents types de VMC. On distingue généralement trois sortes : la VMC simple flux autoréglage, la VMC flux hygroréglable et la VMC double flux.
• La VMC simple flux autoréglable permet un renouvellement d’air constant dans le logement, sans tenir compte des conditions climatiques extérieures et du taux d’humidité intérieur. C’est le système au fonctionnement le plus simple et le moins onéreux à l’installation et à l’entretien. Il est aussi le moins performant. Son coût varie entre 600 à 1200 €, pose comprise.
• Avec une VMC simple flux hygroréglable, les débits d’air varient en fonction du taux d’humidité du logement. En s’adaptant à vos besoins, ce système favorise les économies d’énergie. Il nécessite peu de travaux et d’entretien et est une bonne solution si vous avez un budget raisonnable (1 000 à 2 000 €, pose comprise).
• La VMC double flux offre une qualité d’air optimale et un confort thermique et acoustique. Équipé d’un échangeur d’air, ce système permet de récupérer la chaleur de l’air extrait et de réchauffer (ou rafraîchir) l’air neuf entrant. La VMC double flux contribue ainsi à réduire efficacement les pertes de chaleur. Particulièrement performante, elle est aussi plus coûteuse et plus complexe à installer. Son coût varie entre 4 000 à 8 000 €, pose comprise.
La réglementation française n'exige pas spécifiquement une VMC dans les logements existants. Un renouvellement d'air efficace reste néanmoins indispensable selon l'arrêté du 24 mars 1982, que ce soit par ventilation naturelle ou mécanique.
La donne change pour les constructions neuves. La nouvelle réglementation énergétique et environnement RE2020 rend la VMC double flux quasi incontournable pour atteindre les objectifs de performance énergétique requis. Les débits d'extraction minimum varient selon la taille du logement et le nombre de pièces.
Dans le cadre d'une rénovation thermique, la VMC n'est pas une obligation légale. L'utilisation des fenêtres et des grilles d'aération suffit à respecter la réglementation. La norme technique DTU 68.3 encadrent la mise en place d'une VMC si vous choisissez cette option.
Au-delà du budget, les caractéristiques de votre logement doivent être prises en compte pour vous aider dans votre choix.
• La nature de votre habitation : si vous construisez une maison neuve ou effectuez de lourds travaux de rénovation, une VMC double flux sera recommandée pour satisfaire aux normes en vigueur en matière de ventilation et de performances énergétiques. Dans le cas de petits travaux de rénovation, une VMC simple flux sera plus facile à installer à partir de l’existant.
• La taille de votre logement : l’installation d’une VMC double flux nécessitera davantage de place qu’une VMC simple flux. Elle devra être située dans des combles bien isolés pour conserver son efficacité énergétique.
• La question de l’entretien : une VMC simple flux est assez simple à entretenir. Avec une VMC double flux, un contrat d’entretien est généralement conseillé.
Conseil. Selon votre logement, certains frais (dalle à percer, créations de conduits, etc.) peuvent être à prévoir. Avant de choisir, faites établir deux ou trois devis par des professionnels pour comparer les solutions proposées et trouver la puissance de VMC adaptée à votre logement.
L’installation d’une ventilation mécanique contrôlée efficace peut constituer un budget important. Avant de vous décider, pensez bien à vérifier les aides auxquelles vous pouvez prétendre.
En faisant appel à un professionnel reconnu garant de l’environnement (RGE), vous pouvez prétendre, sous conditions d’éligibilité, à des aides au financement et à l’installation d’une VMC double flux : l’aide MaPrimRénov’ (pour une VMC double flux) de l’Agence nationale pour l’amélioration de l’habitat (Anah), la prime énergie (cumulable avec MaPrimRénov’) ou encore une TVA à taux réduit. Si l’installation de votre VMC fait partie d’un bouquet de travaux, vous pourrez également prétendre sous conditions à un éco-prêt à taux zéro.
Bon à savoir. Vous pouvez consulter le site public France Renov' pour estimer les aides financières auxquelles vous pouvez prétendre.
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Sources :