Publié le 18/02/2022
« La montagne ça vous gagne ». Depuis le slogan mis en place dans les années 90 pour relancer la fréquentation hivernale, la montagne a trouvé son public. En 2018, 8,5 millions de Français pratiquaient le ski.
Le développement du tourisme hivernal est allé de pair avec une pollution croissante des montagnes. Selon une étude de l’Association nationale des maires de stations en montagne (ANMSM) en partenariat avec l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) menée en 2009 dans dix stations françaises, les plus grosses émissions de CO2 reviennent aux transports (57 %), près des deux tiers provenant des visiteurs qui privilégient la voiture pour plus de la moitié ou l’avion à 35 % (11 % le train et le bus).
Les usages énergétiques des bâtiments arrivent en deuxième position avec 27 % des émissions de gaz à effet de serre, loin devant les activités liées au ski qui ne représentaient que 2 % des émissions de CO2, en incluant le fonctionnement des remontées mécaniques, l'entretien des pistes et la production de neige.
Depuis cette étude, la production de neige artificielle (ou neige de culture) s’est intensifiée avec des aménagements spécifiques pour pallier la diminution de l’enneigement liée au réchauffement climatique : des canons à neige sur les pistes, des lacs artificiels pour leur servir de réservoirs d’eau… Autant d’équipements qui ont un lourd impact écologique sur la montagne.
De leur côté, les stations se sont diversifiées dans les activités hors-ski : dans le sport, le bien-être (piscines chauffées, spa...) et divers commerces. Ces développements ont amplifié la consommation d’eau et d’énergie.
Conscientes des enjeux climatiques et de l’urgence de préserver la montagne, la plupart des stations se sont déjà engagées dans une démarche de tourisme durable.
Les 250 exploitants membres de Domaines Skiables de France, par exemple, se sont fixé l’objectif d’atteindre un bilan carbone neutre en 2037, grâce à l’écoconduite des remontées mécaniques et au développement de dameuses à hydrogène.
Pour valoriser et repérer plus facilement les destinations touristiques engagées à minimiser leur impact environnemental et social, l’association Mountain Riders a créé le label Flocon vert. Depuis son lancement en 2011, douze stations ont été labellisées après avoir validé l’ensemble d’un cahier des charges exigeant. Les 20 critères portent notamment sur :
Dans le même esprit, depuis 2016, l’ANMSM récompense l’engagement des stations menant des initiatives locales de développement durable avec les Trophées des cimes durables.
Amateur de sports d’hiver ou adepte de la montagne en toute saison, vous avez aussi votre rôle à jouer en faveur d’un tourisme plus écologique.
Quelques bonnes pratiques pour y contribuer :
Bon à savoir. 350 hébergements touristiques sont certifiés Écolabel européen en France. Parmi eux, des hôtels, des centres d’hébergement, des résidences hôtelières et des campings.
Sources :