Publié le 29/09/2022
Un spasme coronarien ou maladie des artères du cœur, est une réduction transitoire de la taille des artères coronaires, c'est-à-dire les vaisseaux sanguins du cœur, générée par des dépôts de mauvais cholestérol (LDL) et de calcium (plaques d’athérome). Ces dépôts forment des plaques sur les parois internes des artères au cours d’un processus appelé athérosclérose. En résulte une quantité d’oxygène réduite. L’irrigation du myocarde est alors altérée, ce qui provoque des symptômes d’angine de poitrine.
« Le spasme coronaire se développe suite à l'association d'une dysfonction endothéliale et d'une hyperréactivité des cellules musculaires lisses et de la paroi des artères coronaires dont les stimuli peuvent être multiples », précise le Professeur Gérard Helft, cardiologue. « Ces derniers peuvent être de plusieurs origines : médicamenteuses, pharmacologiques mais surtout toxiques avec en particulier le tabac et la prise de cocaïne. »
Les caractéristiques et les habitudes des patients peuvent être des facteurs causaux :
Les symptômes sont variables d’un patient à l’autre, mais sont souvent intenses et imprévisibles. Les douleurs et les signes cliniques les plus fréquents sont :
La présentation clinique joue un rôle prépondérant. "Le patient fait état d'une douleur thoracique oppressante, parfois prolongée, de repos, particulièrement nocturne ou au petit matin, et pouvant être déclenchée par une hyperventilation", selon Gérard Helft. "Cette douleur a tendance à diminuer avec un traitement médical comportant des dérivés nitrés ou des inhibiteurs calciques."
Les examens à effectuer pour faire un diagnostic :
Le traitement a pour but de diminuer la fréquence et l’intensité des douleurs thoraciques, et d’éviter de nouveaux épisodes de spasmes. Il y a plusieurs traitements médicamenteux :
La prévention primaire (éviter le risque de spasme) ou secondaire (éviter un nouvel épisode de spasme) repose sur les mêmes préconisations : avoir un mode de vie sain, avec une activité physique régulière, une alimentation équilibrée et un arrêt ou une diminution des pratiques à risque (tabagisme, consommation d’alcool immodérée, sédentarité, etc.).
Pour les patients ayant eu des spasmes coronariens, il est important de contrôler régulièrement la tension, le niveau de cholestérol, la glycémie, etc.
Pour aller plus loin
Le saviez-vous ? Les angines de poitrine portent le nom scientifique d' "angor" et le spasme coronarien est également appelé "angor de Prinzmetal", du nom du cardiologue américain qui l'a découvert. Il est par ailleurs connu sous le nom d' "angor inversa".
Ce n'est plus un secret, le stress est un facteur aggravant. Mais quel mécanisme s'y cache ?
L'amygdale reçoit des informations sensorielles qu'elle évalue. Véritable tour de contrôle, le complexe amygdalien du cerveau décode les stimuli pour orienter et dicter des réactions comportementales. Soumise au stress, l'amygdale active la production de globules blancs au moyen de la moelle épinière… et les envoie dans les artères !
Ce sont ces fameuses grappes de globules qui forment des plaques à l'origine de l'arthrosclérose.
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Sources :