Publié le 16/10/2019
Les jardins partagés – aussi appelés jardins communautaires, associatifs ou collectifs – sont cultivés et animés par les habitants d’une ville, souvent regroupés en association et en lien avec les institutions locales. Ils peuvent être aménagés dans des espaces verts de la ville ou sur des toits d’immeubles.
Aromates, fruits, légumes… une diversité de semis y sont plantés. En fonction des espaces, la pratique du jardinage peut être individuelle ou collective. Les principaux équipements (abris, bacs de compost, récupérateurs d’eau) sont souvent mis à votre disposition.
Quels sont les avantages ?
Bon à savoir : une cotisation annuelle, souvent comprise entre 20 et 30 euros, peut vous être demandée. Elle sert généralement à financer la consommation d’eau, l’achat d’outils et la réalisation de projets d’extension du jardin.
Où les trouver ?
Pour trouver un jardin partagé près de chez vous, la première option consiste à vous rapprocher de votre mairie, qui vous redirigera vers les associations qui gèrent les jardins proches de votre domicile.
Plusieurs sites, tels que le Jardin dans tous ces états ont mis en place des cartes collaboratives pour recenser les jardins collectifs dans certaines régions.
Si vous disposez d’un balcon ou d’une terrasse, il est tout à fait possible d’aménager un petit jardin potager pour cultiver vos propres semis. De nombreux légumes (salades, courgettes, aubergines, poivrons, tomates, radis…) et aromates (basilic, menthe, ciboulette, thym…) peuvent pousser dans des espaces très réduits.
Avant d’aménager l’espace, posez-vous les questions suivantes :
Pour optimiser l’espace et l’exploitation de la terre, privilégiez le potager en bac carré sur les balcons. Pour le réaliser, découpez l’espace par carrés d’environ 30cm2 dans un bac et consacrez chaque petite parcelle à une espèce.
Bon à savoir : si vous choisissez la plantation en pots, adaptez ces derniers à la taille des légumes pour favoriser leur croissance. Pour les espèces de type radis et jeunes pousses, des pots de 15 à 20 cm suffisent. Pour des tomates et des courgettes, le double est recommandé.
Une autre option est à la portée de tous les aspirants jardiniers : réaliser un mini-jardin en végétalisant les pieds d’arbre ou les jardinières déjà existantes de votre ville.
Sachez que toute personne souhaitant entretenir un espace public à proximité de son lieu d’habitation peut demander un permis de végétaliser. Pour ce faire, identifiez et prenez contact avec la personne en charge des espaces verts de votre mairie pour obtenir une autorisation et coordonner votre projet. Certaines municipalités mettent également un formulaire d’autorisation à disposition sur leur site internet.
Une fois votre projet validé, vous obtiendrez une autorisation pour une durée limitée, la plupart du temps reconductible. Celle-ci peut varier de 3 ans à 5 ans selon les villes. L’emplacement de l’arbre sera signalé afin d’éviter que les végétaux soient abimés ou noyés lors des opérations de nettoyage des rues.
Que pouvez-vous planter ?
Certaines villes, comme Bordeaux et Grenoble ont établi des chartes pour lister les plantes autorisées. Rapprochez-vous de votre mairie pour connaître les éventuelles restrictions. Dans tous les cas, les cultures à but lucratif, les plantes hallucinogènes, urticantes et invasives sont formellement interdites.
De manière générale, privilégiez des plantes adaptées au climat et ayant un faible développement afin de ne pas gêner la visibilité de la chaussée et la signalisation. S’agissant de l’emplacement, repérez d’abord les arbres à végétaliser, idéalement situés près d’un point d’eau (fontaine, parc…).
À noter : la réalisation de parterres et la pose de bacs ne peuvent être effectués que par la ville.
De plus en plus de villes françaises, telles Rennes, Nantes, Montpellier ou Paris, voient des fermes urbaines s’installer sur les toits, au pied des immeubles ou dans des lieux réhabilités. Comme pour les jardins partagés, les habitants qui vivent à proximité ont la possibilité de contribuer bénévolement au maraîchage. Outre des serres et des potagers, des ruches ou des prairies accueillant des poulaillers peuvent également se trouver dans les fermes.
Principale différence : la production est essentiellement encadrée par des maraîchers professionnels. Elle peut tout aussi bien se destiner aux restaurateurs et aux habitants du quartiers via des Associations pour le maintien de l’agriculture paysanne (Amap), qui assurent un lien direct entre un exploitant agricole de proximité et les consommateurs.
Comme pour les jardins partagés, les fermes urbaines visent à sensibiliser les habitants aux problématiques agricoles et à une alimentation de qualité. De même, des ateliers de jardinage et des chantiers participatifs y sont régulièrement organisés.
Les composteurs collectifs peuvent se trouver dans la rue, dans les jardins partagés ou encore dans les copropriétés. Ils sont le plus souvent mis en place par des associations dans le cadre de projets d’agriculture urbaine.
Quels sont les avantages ?
Où les trouver ?
Une carte interactive mise en place par Les Activateurs du compostage vous permettra de trouver le compost le plus près de chez vous. Mais vous pouvez également initier sa mise en place. Si vous vivez en copropriété, il faudra contacter votre syndic pour obtenir l’autorisation d’installer un bac à compost. Au préalable, veillez à trouver un espace suffisamment grand pour accueillir les bacs, par exemple dans un local poubelle ou une cour intérieure.
La mise en place d’un compost collectif fait l’objet d’une réglementation très précise. Pour connaître les règles de l’installation et les exigences sanitaires, vous pouvez consulter en ligne l’arrêté du 9 avril 2018 fixant les dispositions techniques relatives au compostage de proximité.
Quelle est la recette d’un bon compost ?
Si la décomposition d’un compost est un processus naturel, des règles existent toutefois pour l’optimiser. L’Ademe recommande ainsi de respecter l’équilibre de 2/3 de déchets humides (épluchures de légumes, marc de café, pain…) contre 1/3 de déchets secs (papier, carton, feuilles mortes...).
Pour en savoir plus, 5 fiches techniques sont mises à votre disposition sur le site du réseau Compost Citoyen, en partenariat avec l’Ademe.
Sources :
- Ademe
- Les Activateurs du compostage