Publié le 10/12/2021
On appelle « isolants biosourcés » les matériaux issus de ressources naturelles renouvelables et utilisés pour l’isolation thermique des bâtiments en raison de leur fort pouvoir isolant.
Ils peuvent être faits à partir de différentes ressources :
• matières premières végétales (chanvre, lin, paille, bois, liège) ;
• matières recyclées (ouate de cellulose, coton recyclé) ;
• produits animaux (laine de mouton, plumes de canard).
À savoir. Selon l’Association des industriels de la construction biosourcée (AICB), les isolants biosourcés représentent désormais 10 % du marché de l’isolation.
Comme les matériaux « classiques », les isolants biosourcés répondent aux exigences techniques des usages pour lesquels ils sont préconisés. La plupart disposent d’avis techniques délivrés par le Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB) ou d’une certification de l’Association pour la certification des matériaux isolants.
Le choix de ce type d’isolants s’intègre dans une démarche écologique. Ils sont issus de ressources renouvelables et contribuent au stockage de gaz à effet de serre au cours de leur cycle de vie. En outre, ils sont souvent disponibles localement et leur fabrication nécessite peu d’énergie.
Enfin, ils peuvent avoir des propriétés de régulation de l’humidité ou d’isolation phonique. En revanche, ils sont souvent 10 à 15 % plus cher que les isolants classiques, même si la comparaison est délicate en raison de ces atouts complémentaires.
Certains sont proposés sous forme de panneaux, plus ou moins rigides, adaptés pour l’isolation de surfaces planes et penchées, comme les murs ou les toitures.
Il en existe aussi en vrac ou sous forme de granules qui peuvent être projetés, par exemple, dans des combles perdus.
Des bétons végétaux sont aussi proposés et peuvent servir à isoler certaines surfaces.
Différents critères peuvent orienter votre choix. Certains matériaux seront plus pertinents selon ce que vous souhaitez isoler. Le prix peut jouer de même que les qualités intrinsèques de chacun de ces isolants.
Le chanvre, produit 100 % français, est sans doute l’un des plus écologiques tandis que la ouate de cellulose, fabriquée à partir de papier recyclé présente, par exemple, un très bon rapport qualité/prix. Le bois est très polyvalent et le liège très intéressant pour de l’isolation en milieu humide.
Rapprochez-vous d’un professionnel de l’isolation pour déterminer les matériaux adaptés à votre projet.
Les travaux d’isolation réalisés à l’aide de matériaux biosourcés peuvent donner droit aux aides pour la rénovation énergétique, au même titre que ceux utilisant des matériaux classiques. Mais il n’y a pas de dispositif national d’aide spécifique pour leur utilisation. En revanche, certaines collectivités peuvent donner des coups de pouce sur le sujet. Renseignez-vous auprès de votre commune et de vos conseils départementaux ou régionaux.
Sources :