Publié le 21/12/2022
La maltraitance animale est le fait de faire subir à un animal un acte visant à le faire souffrir (acte de cruauté) ou des actes de négligence, maladresse ou d’inattention (actes passifs). Et cela, que l’animal soit domestique, sauvage, apprivoisé ou retenu en captivité.
Il n’existe pas de définition juridique établie de la maltraitance animale.
La loi oblige en revanche le propriétaire à offrir à son animal des conditions de vie conformes aux “impératifs biologiques de son espèce” (article L214-1 du Code rural et de la pêche maritime). Celles-ci se basent sur les 5 libertés fondamentales au bien-être animal, définies par l’Organisation mondiale de la santé animale :
La Société protectrice des animaux (SPA) considère que la maltraitance peut être déduite dès lors qu’une des 5 libertés fondamentales de l’animal n’est pas respectée.
De fait, il en découle 5 interdictions, énumérées dans le Code rural, visant toute personne qui élève, garde ou détient des animaux domestiques ou sauvages (articles R214-17 et R214-18 pour les équidés, espèces bovine et ovine).
En cas d’urgence immédiate nécessitant une intervention pour la survie de l’animal, contactez les forces de l’ordre, soit la police ou la gendarmerie, en composant le 17.
Il est aussi possible de solliciter les services vétérinaires de la direction départementale de protection des populations ou une association de protection animale, notamment la SPA.
Si l’animal vous appartient, un cheval en pension par exemple, réunissez les preuves de maltraitance (ex : certificat vétérinaire, photos…) en vue de déposer plainte. Vous pouvez également contacter la SPA, qui pourra vous donner des conseils et vous aider dans les démarches, notamment en se constituant partie civile à vos côtés.
Si l’animal ne vous appartient pas, vous pouvez aussi alerter la SPA via son site internet. Pour accélérer le processus, différents formulaires de signalement sont prévus selon la nature de l’abus constaté, notamment si elle émane d’un particulier ou d’un professionnel (élevage, activité de vente, dressage, refuge).
Si vous êtes témoins d’une scène de maltraitance sur internet (réseau social, forum, blog, site), signalez la vidéo sur Pharos, un site dédié au signalement de contenu internet illégal géré par des policiers et gendarmes spécialisés.
Les actes de maltraitance animale exposent, selon leur gravité, à des sanctions pénales qui ont été durcies par la loi du 30 novembre 2021 visant à lutter contre la maltraitance animale :
À savoir. S’il s’agit d’un professionnel dont l’activité est liée à l’animal (vente, garde, éducation, dressage…), les mauvais traitements sont sanctionnés d’une année d’emprisonnement assortie de 15 000 € d’amende (article L215-11 du Code rural).
Par ailleurs, l’enregistrement d’images de mauvais traitements infligés à un animal constitue un acte de complicité. L’auteur de l’enregistrement risque une amende de 675 €. La diffusion sur internet des images est plus sévèrement punie, avec une peine de 2 ans de prison et une amende de 30 000 €.
Sources :