Publié le 30/09/2021
Une Société d’Aménagement Foncier et d’Etablissement Rural (Safer) est une institution dépendant des ministères de l’Agriculture et des Finances. En tant que gendarme du foncier agricole partout sur le territoire, elle achète des biens pour les revendre à des acteurs privés ou publics dont les projets contribuent au développement de l’agriculture ou correspondent aux enjeux d’aménagement local.
Pour exercer ses missions, la Safer peut préempter des biens, c’est-à-dire les acquérir de manière prioritaire par rapport à tout autre acquéreur. Dans cet objectif, les notaires l’informent de tout projet de vente de biens ruraux. La Safer peut alors décider d’acheter en lieu et place de l’acquéreur initial, par exemple pour installer un agriculteur, consolider des exploitations ou lutter contre la spéculation foncière.
Tous ces biens peuvent être préemptés, ainsi que ceux qui ont été utilisés pour une activité agricole au cours des 5 dernières années.
Une fois averti d’un projet de transaction, le conseil d’administration de la Safer décide de préempter tout ou partie des biens vendus ou de ne pas préempter, après avis de son comité technique départemental et avec l’accord de l’État. Une notification est transmise au notaire ainsi qu’aux parties.
La préemption peut être :
À savoir : même si l’acquéreur initial propose un prix plus élevé, la Safer reste prioritaire.
Le recours contre une décision de préemption de la Safer se fait auprès du tribunal judiciaire du ressort du bien concerné, auquel vous pouvez demander de prononcer la nullité de la décision. Vous devez pour cela être accompagné d’un avocat.
À savoir. Vous disposez de 6 mois à compter du jour où la décision vous a été notifiée pour la contester.
Le juge ne se prononce pas sur l’opportunité de la décision de préemption. Seuls certains points sont susceptibles de motiver son annulation :
Si l’une de ces exigences n’est pas respectée, vous pourrez obtenir l’annulation de la décision.
Sources :