Publié le 26/10/2023
En principe, le propriétaire d’un logement vide ou meublé peut augmenter le loyer à trois moments bien définis :
Attention. Depuis le 24 août 2022, ces possibilités de révision des loyers sont contraintes par l’interdiction d’augmenter le loyer de logements énergivores classés F ou G au DPE pour les nouveaux contrats de location, le renouvellement ou la reconduction tacite de baux, y compris ceux conclus avant cette date, de logements situés en France métropolitaine (loi de 2021 pour lutter contre le dérèglement climatique).
Les départements d’outre-mer (Guadeloupe, Martinique, Guyane, à la Réunion et Mayotte) appliqueront cette mesure à partir du 1er juillet 2024 pour les nouveaux contrats de location et à compter du 1er septembre 2024 pour les baux signés, renouvelés ou tacitement reconduits après des travaux de rénovation.
La révision annuelle du loyer d’un logement loué vide ou meublé avec un bail d’habitation se base sur l’Indice de référence des loyers (IRL) publié chaque trimestre. Pour la calculer, le loyer hors charges est revalorisé selon l’évolution de l’IRL entre la date de signature du bail et la date de révision du loyer. Ainsi, l’augmentation annuelle du loyer ne peut être supérieure à la hausse de l’indice sur la période considérée.
Bon à savoir. La loi sur le pouvoir d’achat d’août 2022 a prévu un plafonnement de la révision des loyers entre octobre 2022 et juillet 2023 à 3,5 % en métropole, de 2 % à 3,5 % en Corse et à 2,5 % outre-mer.
Cette méthode de révision annuelle du loyer est aussi applicable aux logements situés en zone tendue et soumis à l’encadrement des loyers pour les contrats de location incluant une clause de révision.
Un simulateur est à disposition sur le site de l’administration française pour faciliter le calcul du montant du loyer révisé.
Certains logements sont soumis à d’autres règles de révision et de plafonnement des loyers : les logements régis par la loi de 1948, conventionnés avec l’Anah et les logements sociaux.
Tout dépend du lieu où se trouve le logement. Depuis le 24 août 2022, cela dépend aussi de sa notation au DPE puisqu’il n’est plus possible d’augmenter le loyer des logements classés F ou G, appelés passoires thermiques, à moins de réaliser des travaux de rénovation permettant d’améliorer son classement (A à E).
Si le logement se trouve hors zone tendue
Le propriétaire peut appliquer la revalorisation liée à l’IRL (si cela n’a pas été fait dans les 12 derniers mois) et revoir le loyer lorsqu’il est manifestement sous-évalué comparé aux loyers du voisinage pour des logements similaires. Pour cela, le propriétaire doit estimer le montant du nouveau loyer et le proposer au locataire au moins 6 mois avant la fin du bail. Ce dernier doit donner son accord au plus tard 4 mois avant cette échéance.
À défaut d’accord, la commission départementale de conciliation peut être saisie pour trouver un terrain d’entente et, si le désaccord persiste, il est possible de recourir au juge des contentieux de la protection avant la fin du bail.
Si le logement est situé en zone tendue
Les règles générales de l’encadrement des loyers s’appliquent au calcul du nouveau loyer proposé au locataire par le propriétaire. Ainsi, le loyer annuel ne peut être augmenté de plus de :
Si le logement est localisé dans une ville encadrée par des règles spécifiques
Plusieurs villes et territoires sont soumis à l’encadrement des loyers avec des règles de fonctionnement communes. Au renouvellement du bail, comme à la signature du contrat de location initial, le loyer est encadré par des loyers de référence minoré et majoré, dont les montants varient en fonction :
Si le loyer de base (hors charges) est inférieur au loyer de référence minoré, le propriétaire peut engager une action en réévaluation du loyer. S’il s’avère supérieur au loyer de référence majoré, le locataire peut agir en diminution du loyer.
À noter. Le loyer à payer peut intégrer un complément de loyer au loyer de base si ce dernier est égal au loyer de référence majoré et si le logement présente des particularités de confort ou de localisation.
Ces règles communes d’encadrement des loyers ont été mises en place à des dates différentes selon les villes et se basent sur des niveaux de loyers référents propres à chaque lieu :
Dans le cas d’une nouvelle mise en location après une période d’inoccupation du logement, la révision par rapport au dernier loyer pratiqué dépend de plusieurs paramètres :
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Sources :