Publié le 11/06/2024
L'érosion côtière est un processus dynamique influencé par divers facteurs environnementaux et humains. Les vagues, les courants, le vent et d'autres éléments météorologiques façonnent continuellement les côtes, provoquant une érosion progressive des matériaux côtiers. Face à cette réalité, les gouvernements mettent en œuvre des mesures de régulation et d'adaptation pour limiter les impacts de l'érosion et protéger les communautés côtières.
L’érosion côtière est un processus naturel complexe qui résulte de l'interaction de multiples facteurs environnementaux et humains. Les vagues, les courants, le vent et d'autres éléments météorologiques exercent une influence significative sur les côtes, provoquant une érosion progressive des matériaux côtiers. Avec l'augmentation des tempêtes et des houles associées au changement climatique, ce phénomène s'intensifie, menaçant non seulement les infrastructures humaines mais aussi les écosystèmes côtiers fragiles.
L'une des principales causes de l'érosion côtière est l'action des vagues. Ces dernières exercent une force mécanique sur les côtes, déplaçant et érodant les matériaux rocheux ou sableux qui les composent. Les tempêtes et les cyclones tropicaux augmentent considérablement cette force, provoquant des dommages plus importants aux zones côtières. En outre, les courants marins jouent un rôle crucial en transportant des sédiments le long des côtes, modifiant ainsi la topographie des zones littorales.
La géologie locale joue également un rôle déterminant dans le taux d'érosion côtière. Les côtes composées de roches tendres ou de sédiments meubles sont plus sujettes à l'érosion que celles constituées de roches dures telles que le granite ou le calcaire. Par exemple, les falaises calcaires sont particulièrement sensibles à l'érosion, car le calcaire est plus soluble dans l'eau, ce qui entraîne la formation de grottes, d'arches et d'autres formations côtières spectaculaires.
En outre, les activités humaines ont un impact significatif sur l'érosion côtière. La construction de ports, de digues et d'autres infrastructures modifie les courants marins naturels, perturbant ainsi l'équilibre des écosystèmes côtiers et augmentant les risques d'érosion. De plus, la surexploitation des ressources côtières telles que le sable pour la construction ou la pêche peut affaiblir la stabilité des côtes et accélérer le processus d'érosion.
Face à ces défis, l'État, en collaboration avec des institutions comme le CEREMA et le Bureau des Recherches Géologiques et Minières (BRGM), encourage les territoires à s’adapter au changement climatique. Le 6 avril 2022, le gouvernement français a publié une liste de 126 communes prioritaires pour l'aménagement de leur territoire afin de limiter l'érosion. Parmi ces communes, certaines sont équipées d’un Plan de Prévention des Risques Littoraux (PPRL), qui encadre le développement urbain dans les zones les plus exposées aux risques de submersion marine.
Ces PPRL incluent une cartographie du zonage réglementaire, informant constructeurs et propriétaires des risques encourus et des mesures de prévention à mettre en place. Les nouvelles constructions doivent respecter ces risques, et les biens déjà construits dans ces zones réglementées doivent adopter des protections spécifiques, comme des batardeaux, financées par le Fonds Barnier.
Pour les communes sans PPRL, l’élaboration d’une cartographie de l’évolution du trait de côte à 30 et 100 ans est une étape essentielle. Le BRGM et le CEREMA fournissent des recommandations pour créer ces cartes locales d’exposition au recul du trait de côte. Cette connaissance est indispensable pour choisir et mettre en œuvre des aménagements adaptés.
L’ordonnance précise que dans les zones exposées d’ici 30 ans, les nouvelles constructions seront interdites, à l’exception de services publics et d’activités économiques nécessitant la proximité immédiate de la mer, comme une école de surf. Dans les zones exposées à 100 ans, les constructions seront autorisées mais devront être détruites lorsque la menace d’érosion avancera.
Face à la menace croissante de l'érosion côtière, de nombreux propriétaires de biens littoraux cherchent des solutions d'adaptation pour protéger leurs propriétés. Ces projets d'adaptation peuvent prendre différentes formes, en fonction du niveau de risque et des ressources disponibles.
Certains propriétaires renforcent leurs infrastructures existantes pour les rendre plus résistantes à l'érosion côtière. Cela peut impliquer le renforcement des digues, la construction de brise-lames ou la mise en place de revêtements protecteurs le long des côtes. Ces mesures visent à réduire l'impact des vagues et des courants sur les propriétés côtières et à prévenir les dommages potentiels causés par l'érosion.
D'autres propriétaires envisagent des stratégies de relocalisation pour éloigner leurs biens des zones à risque d'érosion côtière. Cette approche peut être plus coûteuse et complexe, mais elle offre une protection à long terme contre les effets de l'érosion. En déplaçant les habitations et les infrastructures vers des zones moins exposées, les propriétaires peuvent réduire leur vulnérabilité aux risques naturels et assurer la sécurité de leurs biens à long terme.
En conclusion, les propriétaires de biens littoraux sont confrontés à des défis croissants liés à l'érosion côtière. Les mesures de régulation et d'adaptation mises en place par les gouvernements, combinées à une action proactive des propriétaires, sont essentielles pour atténuer les effets de ce phénomène et protéger les biens et les communautés des zones côtières. En investissant dans des solutions de protection durables et en s'engageant dans des projets d'adaptation, les propriétaires peuvent contribuer à assurer la résilience des zones littorales face aux défis du changement climatique et de l'érosion côtière.
Ce texte est tiré d’une série d’articles du ClimateLab de Generali consacrés au sujet.