Publié le 14/10/2023
Après « Octobre Rose » pour les femmes, place à la sensibilisation des hommes. Selon Santé Publique France, le cancer de la prostate demeure le plus fréquent chez l’homme avec environ 50 000 nouveaux cas déclarés chaque année, suivi des cancers du poumon et du cancer colorectal. Avec ces chiffres, on estime qu’1 homme sur 9 âgé de plus de 65 ans risque de développer la maladie.
L’âge avancé, la taille, l’origine ethnique et les antécédents familiaux figurent parmi les principaux facteurs de risques à surveiller selon le Centre de lutte contre le cancer Léon Bérard. Le risque est évalué de 1 à 7 % entre 50 et 64 ans pour atteindre 50 % à partir de 80 ans.
La taille élevée de certains hommes serait aussi associée à une augmentation du risque, tout comme certaines origines ethniques (l’Afrique subsaharienne et les Antilles) qui affichent des incidences supérieures à la moyenne mondiale.
Ce cancer se déclare rarement avant l’âge de 50 ans. Cependant, des antécédents familiaux augmentent aussi le risque d’être touché par cette pathologie.
L’Association française d’urologie recommande le dépistage du cancer de la prostate à partir de 45 ans pour les personnes à risque et à partir de 50 ans pour les autres.
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Deux examens de dépistage de cancer de la prostate peuvent être envisagés chez son médecin.
Le toucher rectal (examen de la prostate en introduisant un doigt ganté dans le rectum) permet au médecin de vérifier le volume, la consistance et la texture de la surface de la prostate. Il est un peu inconfortable mais indolore.
Le dosage du PSA (antigène prostatique spécifique) est recommandé par l’Association française d’urologie. Il permet, via une prise de sang, de mesurer le taux de cette protéine produite par la prostate, présente normalement en faible quantité dans le sang.
Ces deux tests de dépistage, insuffisamment fiables, ne doivent toutefois pas remplacer d’autres mesures de prévention liées à l’hygiène de vie de chacun.
Le contrôle du poids, grâce à une activité physique régulière, est un premier facteur de prévention : sauf indication contraire, un minimum de 30 à 60 minutes d’activité physique, 3 à 4 fois par semaine, est recommandé. De manière générale, il faut lutter contre la sédentarité et marcher le plus possible.
Une alimentation équilibrée et variée, riche en lycopène (présente dans la tomate, la pastèque, le pamplemousse rose ou la papaye), sélénium (poissons, fruits de mer, viandes, œufs et légumes secs), légumineuses (fèves, haricots secs, soja) et vitamine E (huiles, margarine, fruits oléagineux) diminuerait aussi le risque. En parallèle, il faudrait également éviter les apports caloriques importants et trop riches en viande et en produits laitiers.
Enfin, il est urgent d’arrêter de fumer. Le tabagisme demeure un facteur aggravant pour le cancer de la prostate, et de multiples autres cancers comme celui du poumon, du rein ou de la vessie. Selon les résultats d’une étude de 2018, les fumeurs actifs seraient 89 % plus susceptibles de mourir d’un cancer de la prostate que les non-fumeurs.
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