Publié le 22/10/2024
Toute personne physique, sans condition de statut professionnel (salarié, indépendant, inactif…) peut souscrire un contrat d’assurance vie et/ou un PER pour y effectuer des versements libres ou programmés, à son rythme.
À noter. Depuis le 1er octobre 2020, le PER est devenu l’unique plan d’épargne retraite – avec un transfert possible de l’épargne d’un PERP, contrat Madelin ou PERCO déjà ouvert –, au côté de l’assurance vie qui, quant à elle, répond à de multiples objectifs : préparation de la retraite, financement de projets, recherche de compléments de revenus, transmission du patrimoine,
Différentes formes de versements vous permettent d’alimenter votre assurance vie comme votre PER :
À noter. Avec un contrat à versements périodiques, vous pouvez interrompre les versements en cas de difficultés passagères (un licenciement par exemple).
L’assurance vie s’adapte à tous les besoins des épargnants. Elle leur permet de réaliser des projets à moyen et long terme comme s’acheter un véhicule, réaliser un voyage, investir dans l’immobilier, financer les études des enfants, préparer sa retraite, sa succession, etc.
Si vous placez votre épargne dans un contrat d’assurance vie, celle-ci reste disponible sur toute la durée du contrat. Le souscripteur a en effet la possibilité de racheter à tout moment son contrat, en totalité ou partiellement, ou de mettre en place des rachats partiels programmés. Il n’y a que deux exceptions : si le bénéficiaire est acceptant (dans ce cas, tout rachat ne pourra se faire qu’avec son accord) et en cas de mise en garantie du contrat (c’est-à-dire s’il a été affecté en garantie d’une dette à un organisme de prêt, une banque par exemple).
Les sommes versées sur un PER sont bloquées jusqu’à la liquidation de la retraite ou à l’âge légal de départ en retraite, sauf cas exceptionnels de sortie anticipée partielle ou totale dans les cas limitativement prévus par l'article L.224-4 du code monétaire et financier (achat de la résidence principale, expiration des droits à l’assurance chômage ou accident de la vie par exemple). Parfait pour ceux qui souhaitent épargner en vue de compléter leurs revenus à la retraite et qui auraient tendance à piocher facilement dans leurs réserves…
Mais alors pourquoi ne pas se contenter d’une assurance vie dès lors que celle-ci est plus souple et qu’elle permet d’épargner, tout comme le PER, à long terme ?
Cet avantage fiscal existait déjà, notamment dans le PERP, mais il offre dans le cas du PER plus de liberté à la retraite, puisqu’il permet de choisir entre sortie en capital ou en rente viagère. Attention néanmoins, ce type de déduction n’est intéressante que si le contribuable est imposable et rend le contrat d’autant plus attractif que sa tranche marginale d’imposition (TMI) est élevée.
Si vous choisissez la sortie en capital, et lorsque vous n'avez pas renoncé à la déductibilité fiscale de vos cotisations lors de leur versement, les primes sont réintégrées à l’assiette imposable avec une taxation des plus-values à hauteur du PFU (Prélèvement Forfaitaire Unique) de 30 % (12,8 % d’impôt sur le revenu et 17,2 % de prélèvements sociaux).
En cas de sortie en rente, la rente est assujettie à l’impôt sur le revenu suivant le régime fiscal des rentes viagères à titre gratuit, comme pour les pensions de retraite. En revanche, si l'adhérent a opté pour la non-déductibilité de ses cotisations à l’entrée, c’est le régime des rentes viagères à titre onéreux qui s’applique à la sortie.
Les rachats effectués pour compléter vos revenus sont alors exonérés de prélèvements fiscaux* tant que votre plus-value ne dépasse pas 4 600 € par an, si vous êtes célibataire (9 200 € pour un couple). Au-delà, votre plus-value est soumise à un taux de PFU réduit de 7,5 % si les versements effectués par le souscripteur sont inférieurs à 150 000 € (tous contrats confondus). Au-dessus de ce montant, le taux de PFU passe à 12,8 % sur la part de gains correspondante.
À noter. Le régime fiscal applicable au décès de l’assuré fait de l’assurance vie un outil idéal pour transmettre un capital, avec des conditions particulièrement avantageuses pour des versements réalisés avant l’âge de 70 ans.
L’assurance vie répond à des objectifs d’investissement qui peuvent évoluer dans le temps. L’épargne est investie en tenant compte de votre tolérance au risque et de votre horizon d’investissement avec un mode de gestion libre ou une gestion pilotée. Les contrats offrent un accès à des supports en unités de compte constitués de différentes classes d’actifs (actions, obligations, immobilier, produits structurés, etc.).
À savoir : l’offre de supports s’est étoffée avec davantage de fonds d’investissement socialement responsables (ISR), des fonds verts ou solidaires et des investissements tournés vers le financement de l’économie réelle.
Avec un horizon d’investissement de très long terme, le PER peut séduire ceux qui commencent à épargner tôt. Il permet d’envisager des investissements diversifiés adaptés à une épargne de long terme, dont le temps lissera potentiellement les risques liés aux aléas des marchés financiers, même s’il demeure à terme un risque de perte en capital.
Pour le PER, la loi a mis en place une gestion pilotée à horizon retraite, applicable par défaut. Ce mode de gestion, encadré règlementairement, a pour objectif de proposer un équilibre entre la recherche de performance et de sécurité en tenant compte de l’échéance de la retraite. Plus vous approchez de la date prévue de départ à la retraite, plus la part des encours sécurisés augmente. Si vous souhaitez faire vos propres choix d’investissement, la gestion libre est toujours possible. Pour limiter potentiellement les risques et multiplier les opportunités, il convient souvent de diversifier vos placements en répartissant l’épargne sur des actifs différents qui n’évoluent pas de la même façon.
L’investissement sur les supports en unités de compte supporte un risque de perte en capital puisque leur valeur est sujette à fluctuation à la hausse comme à la baisse dépendant notamment de l’évolution des marchés financiers. L’assureur s’engage sur le nombre d’unités de compte et non sur leur valeur qu’il ne garantit pas.
Vous hésitez entre une assurance vie ou un PER ? Sachez qu’en aucun cas un choix ne s’impose. Quelle que soit la solution que vous privilégiez, Il est tout à fait possible de cumuler les deux placements et d’y répartir votre épargne.
Un contrat d’assurance vie peut être souscrit pour les coups durs, les études supérieures des enfants, transmettre un capital financier à moindres frais, se constituer un capital afin de pouvoir s’en servir éventuellement lors de sa retraite. Un PER individuel pour la constitution d’une épargne retraite certaine, quel que soit son niveau d’imposition.
On oppose trop souvent à tort l’assurance vie et le PER, ces solutions ne sont pas concurrentes, mais complémentaires. L’assurance vie n’exclut pas le PER et inversement. Elles vont de pair.
* hors prélèvements sociaux
** sous réserve qu’il n’y ait pas de bénéficiaire acceptant ou de mise en garantie du contrat, et que l'assureur dispose d'un RIB
Toutes les classes d’actifs énoncées dans le présent article ne sont pas forcément accessibles dans votre contrat. Nous vous invitons à vous référer à votre documentation contractuelle pour connaître les supports éligibles au sein de votre contrat d’assurance vie ou votre PER.
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La retraite est souvent associée à une perte de revenus. Pour maintenir son niveau de vie après l’arrêt de son activité professionnelle, l’anticipation de cette période est essentielle. Le Plan d’épargne retraite permet justement de préparer un complément de revenus pour la retraite.
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