Publié le 21/07/2022
Quel mal se cache derrière les quatre lettres « N-A-S-H » ? La stéatohépatite non-alcoolique, de son nom scientifique (non-alcoholic steatohepatitis en anglais). Liée à une résistance à l’insuline, cette maladie se caractérise par une accumulation de graisse dans le foie. Bénigne dans sa forme simple, elle peut provoquer une inflammation de l’organe lorsqu’elle s’aggrave, et des lésions hépatiques similaires à celles causées par une hépatite alcoolique.
Le risque est bien réel. Non prise en charge à temps, la Nash est susceptible de dégénérer en cirrhose, voire en cancer du foie, et multiplie les risques d’infarctus du myocarde et accidents vasculaires. « Une bombe à retardement », selon les hépatologues. Ces derniers estiment déjà à 15 % la population adulte atteinte aux États-Unis et entre 3 et 6 millions les Français concernés. Sans compter les enfants qui ne sont pas épargnés par cette affection en progression.
À l’origine de ce fléau : la malbouffe et la sédentarité, responsables d’un excès pondéral. D’autres facteurs sont également susceptibles d’augmenter le risque de contracter la stéatose hépatique comme un taux élevé de cholestérol dans le sang ou encore la prise de certains médicaments comme les corticostéroïdes et les antirétroviraux.
Sans douleurs ni symptômes dans sa forme bénigne, la NASH agit silencieusement. Les patients découvrent en général son existence en réalisant une prise de sang de routine. Néanmoins, si l’affection évolue en cirrhose, une perte de poids et d’appétit peut être constatée, au même titre qu’une urine foncée, une gêne au niveau de la partie supérieure droite de l’abdomen, un gonflement des jambes et des pieds ou encore l’apparition d’ecchymoses au moindre choc.
Une seule solution pour s’en prémunir : pratiquer une activité sportive régulière et adopter une alimentation équilibrée.