Publié le 17/05/2022
La vie et ses tracas peuvent générer du stress et des émotions négatives. S’en détacher est loin d’être facile. Pour lâcher prise, le principe de la slow life propose de créer un cocon de bien-être et invite à se concentrer sur le moment présent et à prendre son temps.
La définition de la slow life pourrait être celle-ci : un mode de vie au ralenti respectueux de l’humain, de l’environnement et tourné vers la nature. La slow life est née du désir d’échapper à un rythme de vie insensé et organisé autour des obligations professionnelles, familiales et sociales.
Ce mouvement n’est pas récent. Dans les années 80, indigné par le succès mondial de la chaîne de fast food McDonald’s et en signe de protestation, Carlo Petrini, un Italien, crée le slow food movement (mouvement de la restauration lente). Les adeptes de la slow food préparent leurs repas avec des produits de saison et issus de l’agriculture locale et passent de longs moments à table. La culture slow peut évidemment se décliner à l’infini puisqu’elle s’applique à tous les volets de la vie.
Une bonne partie de notre vie se passe à l’intérieur. Vous pouvez donc commencer par vous intéresser au slow design (ou à la slow déco). Ce mouvement propose de faire des choix écoresponsables. Pour décorer sa maison ou son appartement, on sélectionne des objets et des meubles fabriqués à la demande ou en édition limitée par des acteurs de l’économie circulaire. Ces artisans privilégient les techniques ancestrales, utilisent des matières recyclées et durables, font du upcycling ou surcyclage (réutilisation du mobilier existant et non utilisé pour créer du neuf).
Le slow design respecte l'environnement et l'humain, il s'oppose à la consommation de masse. Le logement est donc épuré pour être en phase avec ces valeurs. La décoration s’inspire du design minimaliste scandinave, ses couleurs douces, ses objets aux lignes simples et ses matériaux bruts. Le slow design encourage aussi à renouer avec la nature à l’intérieur comme à l’extérieur. Pour plus de sérénité, pensez à protéger votre cocon avec une bonne assurance multirisque habitation.
La cuisine fait partie des activités quotidiennes et répétitives. On dispose parfois de peu de temps pour préparer et manger nos repas. Pourtant, la nourriture est notre source d’énergie. C’est pourquoi dans la slow life, l'alimentation retrouve sa juste place. La slow food invite à revoir ou à améliorer la façon de s’alimenter, du choix des aliments à la composition et la consommation des repas. On s’intéresse à la traçabilité alimentaire en sélectionnant des ingrédients de qualité chez des producteurs locaux qui protègent la biodiversité. Le prix de vente de ces produits est équitable afin de soutenir la production locale, la livraison est de préférence neutre en carbone.
On peut également créer son propre potager pour se nourrir du fruit de ses récoltes. Enfin, la préparation du repas n’est pas vue comme une contrainte, mais plutôt comme un moment de plaisir et de partage. Les recettes sont réalisées avec des légumes et fruits de saison et font honneur aux saveurs du terroir et aux traditions locales.
Mais, ça ne s’arrête pas là, cette philosophie de vie s’applique aussi à vos finances. Ainsi le slow money (investissement lent) consiste à investir dans des entreprises locales qui ont des valeurs humaines et environnementales. Encourager et dynamiser l’économie locale est plus important que de s’enrichir par tous les moyens.
Vos enfants peuvent d’ores et déjà entrer dans la slow life grâce à la slow education (apprentissage lent). Dans les slow schools, l'enseignement ne suit pas le modèle traditionnel. Basé sur le respect des rythmes individuels, l’apprentissage diffère d’une personne à l’autre. Les élèves ne sont pas en compétition et n’ont pas l’obligation d'exceller. On y découvre plutôt le plaisir d’apprendre, de prendre son temps et d’être bienveillant.
Vous pouvez également pratiquer le slow parenting (être parent lentement) qui implique de ralentir le rythme familial. Pour y arriver, vous pouvez :
Côté vacances, le slow travel (voyage lent) se développe progressivement. Au programme : on évite de prendre l’avion, on préfère les autres modes de transport. On ne visite pas nécessairement toutes les attractions touristiques du coin, on privilégie les rencontres avec les locaux. Le slow travel consiste à vivre comme un local afin de créer des souvenirs authentiques.
La slow city (ville lente) offre à ceux qui le souhaitent un mode de vie au ralenti. Ce type de ville ou village accorde une attention particulière à l’écologie, aux modes de transport respectueux de l’environnement et à la mise en valeur des produits locaux. En 2020, 8 villes françaises dont Segonzac, en Charente, et Mirande, dans le Gers, sont reconnues en tant que slow cities par l’association internationale Cittaslow.
La slow life privilégie la qualité à la quantité. Cette façon de vivre est à la portée de tous. Néanmoins, tout le monde est plus ou moins conditionné à effectuer un maximum de choses en un minimum de temps. Et cette course effrénée a des impacts sur notre aptitude à profiter de la vie et sur notre santé.
Pour vous aider à vous mettre dans cet état d'esprit et adopter cette philosophie de vie, voici quelques ajustements que vous pouvez faire.
La slow life est bel et bien un mode de vie qui permet de prendre son temps et d’avoir une approche plus sereine et éco-responsable de la vie. Alors, pourquoi ne pas tenter l’expérience ?