Publié le 04/11/2021
Le 12 juin 2021, le malaise cardiaque en mondovision du footballeur danois, Christian Eriksen, lors de l’Euro de football, a rappelé à chacun qu’un accident peut survenir à tout moment. Une prise en charge en urgence et rapide lui a sans aucun doute sauvé la vie. L’accident a aussi souligné que tout le monde peut potentiellement être concerné par un malaise cardiaque, même si, dans les faits, les hommes au-dessus de 55 ans en sont les plus victimes. Les femmes sont autant affectées, mais à un âge plus élevé, autour de 65-70 ans.
La grande majorité des arrêts cardiaques chez l’adulte sont dus à une cause cardiovasculaire, dont l’infarctus du myocarde. Il est déclenché par l’obstruction d’une artère qui alimente le cœur en sang, et donc en oxygène (artère coronaire). Privées d’oxygène, les cellules musculaires du cœur meurent rapidement sur une zone plus ou moins étendue. Cela entraîne des problèmes de contraction du muscle cardiaque (le myocarde), se manifestant par des troubles du rythme, une insuffisance cardiaque, voire l’arrêt du cœur.
Il peut s’agir également d’une fibrillation ventriculaire, c’est-à-dire un trouble du rythme cardiaque correspondant à des contractions rapides, irrégulières et inefficaces des ventricules du cœur. Les maladies du myocarde peuvent se compliquer d’un arrêt cardiaque.
La reprise du rythme par le cœur lui-même est rare. Une intervention extérieure et l’application des gestes de secours sont alors nécessaires pour relancer la circulation sanguine et l’oxygénation des cellules.
Important. Le délai entre le moment où le diagnostic par électrocardiogramme et le temps où les artères sont désobstruées doit être le plus court possible. Plus tôt la personne est prise en charge, moins l’ampleur de l’infarctus est importante. On estime qu’au-delà de 5 minutes d’arrêt du cœur, les lésions sont irréversibles.
Différents symptômes peuvent être révélateurs :
Moins fréquente, la douleur peut aussi provenir de l’estomac, avec nausées et vomissements, et s’apparenter à des douleurs digestives.
Attention. Un infarctus peut dans certains cas passer totalement inaperçu, sans ressentir de douleurs aiguës. C’est notamment le cas chez les femmes et les personnes diabétiques. Il est généralement diagnostiqué a posteriori lors d’un bilan cardiaque.
Les principaux facteurs de risque sont les 9 mêmes que pour l’ensemble des maladies cardiovasculaires : tabagisme, alcool, diabète, cholestérol, sédentarité, hypertension, antécédents familiaux, obésité.
Comment réagir face à un infarctus ?
Dans la rue, les transports en commun, lors d’une rencontre sportive, une réunion de travail… une défaillance du cœur peut arriver subitement à tout moment. Vous pouvez y être confronté sans vous y attendre. Si la victime perd connaissance sans réagir lorsque vous lui parlez ou si elle ne semble pas respirer ou très irrégulièrement, il s’agit vraisemblablement d’un malaise cardiaque.
Savoir comment réagir est alors plus qu’indispensable. Encore une fois, plus vous agissez tôt, plus les risques sont limités et les chances de survie augmentées. Selon le site de l’Assurance maladie, 1 minute de gagnée, c’est 10 % de chances de survie en plus.
Face à une situation critique, trois gestes sont préconisés :
Bon à savoir. Pompiers, Croix rouge, Sécurité civile… De nombreuses associations proposent sur tout le territoire des formations aux premiers secours accessibles au grand public. Renseignez-vous près de chez vous.
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Sources :
• ameli.fr
• Fédération française de cardiologie
• Haute autorité de Santé