Publié le 01/07/2021
Vous venez de recevoir un courrier de mise en demeure du syndic vous demandant de mettre fin aux nuisances répétées de votre locataire ? Pour un propriétaire, cette situation, bien que fréquente, n’est jamais agréable à vivre. Tapages nocturnes, odeurs ou dégradations des parties communes, non-respect du règlement de copropriété… un trouble anormal du voisinage est désigné lorsque le comportement de votre locataire a un impact néfaste et durable sur la vie quotidienne des autres habitants.
Bon à savoir. La loi définit précisément les différentes nuisances, qu’elles soient sonores, olfactives ou de non-respect du règlement de copropriété, à différencier avec le règlement de l’immeuble, facultatif qui régit les parties communes.
Évidemment, votre locataire est le principal responsable des troubles qu’il cause. Cependant, dès lors que vous en êtes officiellement informé, par courrier de mise en demeure du syndic ou des voisins, vous êtes tenu d’engager des actions auprès de votre locataire pour mettre fin à la situation. Si vous n’agissez pas, votre responsabilité peut être engagée devant la justice par les plaignants.
Bon à savoir. Vous n’avez pas l’obligation de faire cesser les nuisances de façon effective. Votre responsabilité peut être engagée en cas d’inaction.
Dans un premier temps, vous pouvez entamer une démarche amiable avec votre locataire en lui rappelant ses obligations. Vous pouvez ainsi le mettre en demeure de cesser ses nuisances.
Pour rendre officielles vos démarches, envoyez un courrier en recommandé avec accusé de réception ainsi qu’au syndic et aux voisins plaignants pour les informer de votre initiative. Sachez qu’il vous est aussi possible de faire appel à un conciliateur de justice pour vous épauler dans cette démarche.
Si votre courrier reste lettre morte et que les entorses au règlement perdurent de façon régulière, adressez à votre locataire un congé pour motif légitime et sérieux. Ce préavis ne peut cependant intervenir qu’à la fin du bail. Il doit être envoyé au minimum 6 mois avant l’échéance du bail.
Attention. Si votre locataire conteste le congé devant le juge, vous devrez apporter la preuve du bien-fondé du congé délivré. Il reviendra au tribunal de juger du caractère légitime et sérieux du motif.
Si la fin du bail est lointaine ou si votre locataire ne veut rien entendre, vous pouvez saisir le tribunal pour faire constater la résiliation du bail. Elle s’applique plus facilement si le bail contient une clause de résiliation pour nuisances. Vérifiez bien les termes du contrat de location.
Si le contrat ne contient pas de clause de résiliation, il vous faudra assigner votre locataire par acte d’huissier devant le tribunal pour demander la résiliation du bail et l’expulsion éventuelle de votre locataire selon la décision de justice.
Sources.