Publié le 08/11/2022
La kinésithérapie et l’ostéopathie sont deux spécialités liées à la santé qui visent la même finalité : la récupération du mouvement. Mais elles utilisent des méthodes et outils thérapeutiques différents.
La kinésithérapie se concentre sur la zone traumatisée du corps et utilise des techniques de rééducation par le mouvement, actif ou passif (sous forme de massages). Le traitement se déroule généralement en plusieurs séances pour rétablir les capacités fonctionnelles.
L’ostéopathie traite le corps dans son ensemble pour le rééquilibrer et essayer de trouver l’origine de la douleur (zones de restrictions de mobilité et dysfonctionnements). Elle peut être pratiquée ponctuellement, en une seule séance.
Votre médecin peut vous prescrire sur ordonnance des séances de kinésithérapie pour rééduquer un membre à la suite d’un accident ou d’une pathologie. Le kinésithérapeute informera par la suite votre médecin si votre corps nécessite davantage de séances pour retrouver toutes ses capacités.
Bon à savoir. Il est aussi possible de consulter un masseur-kinésithérapeute sans avis médical préalable, mais la séance ne bénéficiera pas de la même prise en charge par la Sécurité sociale.
L’ostéopathie, considérée comme une médecine non conventionnelle, ne fait pas partie des thérapies prescrites par les professionnels de santé. De fait, la consultation d’un ostéopathe est libre.
Il s’agit néanmoins d’une discipline encadrée depuis la loi Kouchner sur les droits des malades en 2002. Pour utiliser le titre d’ostéopathe, le praticien doit justifier d’une formation obligatoire dans une école spécialisée puis enregistrer son titre auprès de l’Agence régionale de santé. Le label “ostéopathe D.O.” atteste la validation d’une formation complète en cinq années.
À noter. Un masseur-kinésithérapeute peut aussi pratiquer l’ostéopathie s’il a été formé à la discipline.
Sauf pathologie particulière couverte à 100 % (affection de longue durée), l’Assurance maladie prend en charge les séances de kinésithérapie à hauteur de 60 % du tarif de base (fixé à 16,13 € pour la rééducation d’un membre), si elles ont été prescrites par un médecin conventionné dans le cadre du parcours de soins. Les dépassements d’honoraires ne sont pas couverts. Dans certaines situations, la prise en charge nécessite une demande d’accord préalable auprès de l’Assurance maladie.
Par contre, la Sécurité sociale ne prévoit aucune prise en charge pour les consultations d’ostéopathie, dont le tarif est de l’ordre de 50 à 60 euros par séance et jusqu’à 85 euros dans les grandes villes.
Le reste à charge des séances de kiné ou d'ostéopathie peut être remboursé en tout ou partie par une assurance complémentaire santé ou mutuelle. Mais, soyez attentifs, les contrats n’offrent pas tous les mêmes garanties et modalités de remboursement en matière d’actes paramédicaux et de médecines douces. Ceux-ci peuvent être prévus dans les garanties de base ou dans les options à souscrire en supplément. D’où l’importance de bien lire les conditions générales des complémentaires santé pour adapter le contrat à vos besoins réels.
L’ostéopathie peut faire l’objet d’une garantie dédiée ou être incluse dans un forfait médecines douces, comme dans les contrats santé Generali, qui prennent en charge les médecines naturelles - dont l’ostéopathie - sur la base d’un forfait annuel en euros. D’autres contrats proposent un forfait de remboursement par séance avec un nombre de consultations limité dans l’année.
Sources :