Publié le 03/10/2024
La demande de remise gracieuse porte uniquement sur les impôts directs :
La remise gracieuse d’impôt peut être partielle (réduction partielle) ou totale (exonération).
Elle fonctionne aussi sur les pénalités liées à un retard de paiement, ceci quel que soit l’impôt concerné. En revanche, la remise gracieuse n’est pas valable sur les impôts indirects tels que la TVA, les droits d’enregistrement (droits de succession, par exemple), ni sur l’impôt sur la fortune immobilière (IFI).
Attention, la demande de remise gracieuse ne donne pas droit à un délai de paiement. Vous devez régler votre impôt et les éventuelles pénalités de retard en attendant la décision de l’administration fiscale. Si vous n’êtes pas en mesure de payer, elle peut continuer d’engager des poursuites en réclamation des sommes dues.
C’est à vous, en tant que contribuable, de faire la demande de remise gracieuse d’impôt. Elle peut aussi venir d’un tiers à qui vous avez donné mandat pour effectuer la démarche.
À noter. Certaines personnes sont habilitées à faire une demande de remise gracieuse pour un tiers sans mandat préalable : les avocats, les époux pour les biens qu’ils administrent, les héritiers et les membres d’une indivision.
L’administration fiscale étudie au cas par cas les demandes de remise gracieuse en tenant compte de :
Le fisc tient aussi compte des engagements pris et de vos efforts pour solder votre dette.
Vous disposez de trois moyens pour faire une demande de remise gracieuse :
Vous pouvez déposer votre demande de remise gracieuse dès la réception de votre avis d’imposition sans aucune condition de délai.
À savoir. Pour les pénalités de retard de paiement, les frais de poursuite et les intérêts moratoires, la demande de remise gracieuse est à adresser au Service impôt particuliers (SIP) ou à la trésorerie émettrice de l’avis de paiement.
Vous pouvez compter sur trois décisions possibles à votre demande de remise gracieuse d’impôt :
Si vous n’avez pas eu de réponse de l’administration fiscale dans les 2 mois, votre demande est considérée comme rejetée. Un délai de 4 mois peut néanmoins être nécessaire si votre demande est complexe. Dans ce cas, l’administration vous en informe avant la fin des 2 premiers mois.
L’administration peut, par exemple, subordonner sa remise ou modération gracieuse au dépôt d’une déclaration si vous n’êtes pas à jour dans vos obligations, à votre renonciation à tout contentieux portant sur l’impôt concerné ou encore au paiement préalable des impôts dus.
Quelle que soit sa décision, l’administration fiscale n’a pas à motiver son choix.
Vous pouvez saisir le tribunal administratif pour contester la décision dans les 2 mois qui suivent la date de rejet.
Source : https://www.economie.gouv.fr/