Huiles essentielles : quelles précautions d’usage ?

Comment définir les huiles essentielles ?

La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) définit l’huile essentielle comme une substance odorante volatile produite par certaines plantes et pouvant être extraite sous forme de liquide obtenu par distillation de la plante à la vapeur d’eau (feuilles, fleurs, écorces, graines, tiges, etc.). Il s'agit du mode d’extraction le plus utilisé.

Quelques gouttes de lavande pour purifier l’air, ou de menthe poivrée pour soulager un mal de tête ? Comme un nombre croissant de Français, vous utilisez peut-être des huiles essentielles dans la vie de tous les jours. Les usages de ces extraits de plantes, qu’ils soient thérapeutiques, aromatiques ou alimentaires, sont très variés.  

Les modes d’utilisation les plus courants sont le massage, le bain, la diffusion et dans certains cas, l’ingestion en pilule.

Que faut-il faire avant de les utiliser ?

Avant d’utiliser une huile essentielle, assurez-vous que le mode d’utilisation que vous envisagez est bien celui recommandé pour cette huile. En effet, tous les usages ne conviennent pas à toutes les huiles essentielles. Par exemple, cannelle de Ceylan, eucalyptus, sauge officinale et menthe poivrée sont riches en phénols ou en cétones. Ces huiles intègrent des substances qui peuvent être irritantes pour les voies respiratoires, elles sont donc vivement déconseillées pour la diffusion et l’inhalation.

La réglementation applicable dépend de l’usage préconisé (cosmétique, alimentaire, thérapeutique, aromatique, etc.). Commencez par bien lire les indications d’emploi inscrites sur l’étiquette, la notice ou l’emballage. Vous pouvez aussi vous renseigner sur le site de l’Agence nationale de sécurité des médicaments et des produits de santé (ANMS).

Important. Dans tous les cas, pensez à interroger votre pharmacien lorsque vous achetez ou utilisez l’un de ces produits. Une quinzaine d’huiles essentielles – pour la plupart issues des absinthes et des armoises – ne sont disponibles que dans le circuit pharmaceutique, en raison des risques qu’elles peuvent présenter. Le Code de la santé publique en a fait une liste.

Quels sont les potentiels effets indésirables ?

Qui dit produit naturel ne veut pas dire sans danger. Les huiles essentielles sont constituées de composés chimiques aux concentrations très élevées. Si elles sont mal utilisées, leurs substances actives peuvent provoquer des effets indésirables comme des allergies, des irritations, voire des brûlures lorsque le dosage n’est pas respecté.

À savoir. En cas d’exposition aux rayons UV du soleil, certaines huiles dites « photosensibilisantes » (pour la plupart à base d’agrumes comme le citron, la bergamote ou l’orange) peuvent provoquer des éruptions cutanées, des rougeurs, des taches brunes ou claires, des cloques, voire favoriser des cancers de la peau.

La DGCCRF a émis des recommandations pour un usage en toute sécurité des huiles essentielles.

Par exemple :

• ne les appliquez pas sur les muqueuses, le nez, les yeux, le conduit auditif et les organes génitaux ;
• si vous avez des allergies, il est recommandé d’effectuer un test d’allergie avant toute utilisation ;
• après un massage ou une application cutanée, lavez-vous les mains ;
• ne chauffez jamais à haute température une huile essentielle pour la diffuser.

Dans quels cas faut-il les éviter ?

L’usage des huiles essentielles est particulièrement déconseillé, sauf avis médical, chez les enfants ainsi que chez les femmes enceintes ou allaitantes. Elles sont également à éviter chez les personnes âgées et les personnes qui souffrent de pathologies chroniques (hypertension, insuffisance cardiaque…). Dans tous les cas, il convient de demander conseil à votre pharmacien et/ou médecin traitant.

Sources :

• ANMS
• Anses
• DGCCRF
• Ministère des Solidarités et de la Santé