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Interdiction des pesticides dans les jardins

Fini les pesticides dans votre jardin !

Vous ne pourrez bientôt plus compter sur les pesticides chimiques pour éradiquer les mauvaises herbes ou autres indésirables. À partir du 1er janvier 2019, la mise sur le marché, l’utilisation et la détention des produits phytosanitaires de synthèse seront en effet interdites pour les particuliers. Explication.

Dernière étape d’un bannissement progressif

Cette interdiction prévue par la loi Labbé vise à mieux encadrer l’utilisation des pesticides en France. Depuis le 1er janvier 2017, le recours à ces produits chimiques a déjà été banni pour l’entretien des espaces verts publics et ils ne sont plus disponibles librement en jardinerie. Leur vente doit s’accompagner de conseils d’usage par des professionnels formés. Dans une étude publiée en 2015, le Museum national d’histoire naturelle et l’Observatoire départemental de la biodiversité urbaine de Seine-Saint-Denis avaient estimé que les particuliers utilisaient 5 à 10 % de l’ensemble du volume des pesticides en usage en France

Pourquoi se passer des pesticides ?

L’interdiction répond à un enjeu environnemental et de santé publique. La toxicité pour l’homme des herbicides, fongicides et autres insecticides chimiques est démontrée. Outre le risque d’empoisonnement, ces pesticides sont susceptibles de perturber nos systèmes hormonaux et immunitaires.
 
Leur utilisation dans nos jardins fragilise aussi la biodiversité et contamine les sols. Selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), les jardins des particuliers seraient ainsi responsables d’un quart de la pollution des eaux de surface et des nappes souterraines. 

Des alternatives pour soigner votre jardin 

Pour protéger vos plantes, il est nécessaire de recourir à d’autres solutions.
 
Voici quelques pistes :
  • Utiliser des produits à base de substances naturelles, autorisés en agriculture biologique ou considérés comme à faible risque, à l’image du purin d’ortie. 
  • Opter pour les méthodes de biocontrôle. Elles reposent sur l’utilisation de macro-organismes – comme les coccinelles pour se débarrasser des pucerons –, de bactéries ou encore de pièges diffusant des hormones sexuelles pour entraver la reproduction des espèces dont les larves s’attaquent aux cultures. Pour vous les procurer, il vous suffit de vous rendre en jardinerie. 
  • Adopter des méthodes plus globales de jardinage. L’Ademe conseille par exemple de procéder au paillage du sol : cette technique consiste à recouvrir la terre de matériaux naturels d’origine végétale ou minérale réputés pour leur efficacité contre le développement de mauvaises herbes. Vous pouvez aussi choisir de planter des variétés connues pour leur résistance ou encore d’en associer certaines qui se protègent mutuellement. 

Que faire de ses vieux bidons de pesticides ?

Il est également important de vous débarrasser de vos éventuels stocks. Il ne faut surtout pas jeter ces vieux bidons avec les ordures ménagères. Ces produits étant dangereux, une attention particulière s’impose. Ils doivent être déposés en déchetterie ou rapportés dans certaines jardineries qui organisent des collectes. 

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