Loi Montagne 2024/2025 : quelles sont les obligations pour circuler en montagne ?

Loi Montagne : quelles sont les zones à équipements hivernaux obligatoires ?

Du 1^er novembre 2024 au 31 mars 2025, il est obligatoire d'équiper son véhicule de pneus hiver 3PMSF ou de détenir des chaînes ou chaussettes à neige dans certaines zones montagneuses. Cette réglementation, issue d’un décret de la loi montagne, vise à sécuriser les usagers et à faciliter la circulation sur les routes.

En pratique, ce sont les préfets de département qui déterminent, en concertation avec les élus locaux, où les équipements hivernaux sont exigés. Parmi 48 départements situés sur un massif montagneux de la métropole (Alpes, Corse, Massif central, massif jurassien, Pyrénées, massif vosgien), 34 ont adopté la réglementation, dont certaines sur une partie de la localité uniquement.

Les entrées et les sorties de zone à équipements obligatoires sont indiquées par une signalisation spécifique.

Quels sont les équipements exigés pour la conduite hivernale (chaine,  pneus neige 3PMSF, etc.) ?

L’obligation d’équipements hivernaux s’applique à tous les véhicules à quatre roues et plus, à savoir les voitures, les véhicules utilitaires légers, les camping-cars, mais aussi les cars, les bus et les poids-lourds. Cependant, elle ne s’applique pas aux véhicules équipés de pneus à clous.

À compter du 1^er novembre 2024, seuls les pneus 3PMSF (3 Peak Mountain Snow Flake) sont admis. L’achat et l’utilisation d’autres pneus neige restent possibles, mais vous devrez avoir, en plus, des chaînes pour circuler du 1ᵉʳ novembre au 31 mars dans les zones concernées.

Quels sont les pneus interdits en 2024 ?

À partir du 1^er novembre 2024, les pneus marqués uniquement M+S ne seront plus conformes à la loi Montagne. Cette décision vise à améliorer la sécurité routière dans les régions montagneuses. Comme indiqué plus haut, les conducteurs devront opter pour des pneus portant le symbole 3PMSF, garantissant une meilleure adhérence sur neige et verglas.

Les pneus 4 saisons restent une option valable, à condition qu'ils affichent le logo 3PMSF. Pour les véhicules lourds comme les semi-remorques, l'équipement en chaînes demeure obligatoire, même avec des pneus homologués.

Pensez à vérifier le marquage de vos pneus actuels. Un nouveau mélange de gommes plus performant caractérise les pneus 3PMSF, assurant une meilleure tenue de route en conditions hivernales difficiles.

Quel dispositif amovible choisir ?

Vous ne savez pas pour quel dispositif amovible opter ?
Chacun présente des avantages et inconvénients : les chaînes métalliques sont plus solides et offrent une meilleure adhérence sur une route enneigée ou verglacée, mais elles sont plus difficiles à installer et plus chères. À l’inverse, les chaussettes à neige sont plus faciles à poser et moins coûteuses, mais elles sont moins résistantes et efficaces si l’enneigement est important.

Par ailleurs, le port de chaînes métalliques peut être imposé sur certaines routes par la présence d’un panneau de signalisation représentant une roue équipée de chaînes.

Pour vous faciliter la tâche pendant le trajet, il est recommandé de tester le montage des chaînes avant votre départ en vacances. Pensez aussi à l’entretien et à la préparation de votre véhicule pour affronter les conditions hivernales dans les meilleures conditions.

Que risquez-vous si votre véhicule n’est pas équipé des pneus neige obligatoires ?

Le non-respect de la loi Montagne expose les conducteurs à des sanctions financières significatives. Une amende de 135 euros peut être infligée, accompagnée d'une possible immobilisation* du véhicule. Ces mesures visent à garantir la sécurité sur les routes en conditions hivernales.

Au-delà des amendes, circuler sans équipements adaptés augmente considérablement les risques d'accidents. La perte d'adhérence sur routes enneigées ou verglacées peut avoir des conséquences graves. Les distances de freinage s'allongent dangereusement, compromettant la sécurité de tous les usagers.

Les assureurs peuvent également être plus stricts en cas d'accident si le véhicule n'était pas conforme à la réglementation. Ils pourraient réduire ou refuser la prise en charge des dommages, laissant le conducteur assumer seul les coûts.

* Sous réserve de publication du Journal Officiel du décret relatif aux sanctions d’infractions à la loi Montagne 2.

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Sources : Sécurité routière