Publié le 28/03/2022
L’endométriose est une maladie chronique qui toucherait une Française sur dix en âge de procréer, comme le rappelle le ministère de la Santé. Elle est causée par la présence de cellules de l’endomètre (muqueuse qui tapisse l’intérieur de l’utérus) en dehors de la cavité utérine. Elle provoque notamment des douleurs, souvent fortes, dans le bas du ventre. Dans la plupart des cas, ces douleurs sont récurrentes, davantage marquées au moment de l’ovulation et surtout des règles.
Le diagnostic de cette maladie chronique est souvent tardif, sept ans en moyenne après l’apparition des premiers symptômes. Il est souvent posé, par exemple, lors d’un bilan d’infertilité, dont l’endométriose est une cause fréquente.
Un suivi régulier est indiqué afin de faire le point sur l’efficacité et la bonne tolérance des soins dispensés, d’observer l’évolution de la maladie et pour vous apprendre à mieux vivre au quotidien avec celle-ci.
Cette surveillance est menée par l’équipe qui a mis au point votre traitement (médecin traitant, gynécologue, chirurgien, radiologue, etc.). Elle s’appuie sur des consultations et examens (échographies, IRM menées par des spécialistes), selon un rythme décidé avec vous.
Après la ménopause, les symptômes et lésions disparaissent généralement, le suivi est alors espacé ou arrêté.
La surveillance médicale doit être accrue. Les symptômes de l’endométriose peuvent être plus marqués en début de grossesse, avant de s’estomper. La grossesse constitue une mise en sommeil de la maladie, pas une guérison.
Après l’accouchement, les symptômes peuvent reprendre leur rythme cyclique lié aux menstruations.
Par ailleurs, l’endométriose peut causer une infertilité, dans 30 à 40 % des cas. Si vous êtes concernée et souhaitez avoir un enfant, un programme thérapeutique adapté doit être envisagé. Une aide à la procréation médicalement assistée peut vous être proposée.
Échangez avec votre médecin traitant et les spécialistes qui vous soignent. Respectez le rythme des rendez-vous et examens programmés et n’interrompez jamais votre traitement sans avis médical.
Les douleurs reprennent ? Vous êtes confrontée à des troubles urinaires ? Face à tout nouveau symptôme, avertissez sans délai votre médecin. Si vous constatez des effets secondaires (douleurs osseuses, bouffées de chaleur, etc.), n’hésitez pas à les lui signaler pour tenter de les atténuer. Le traitement doit alors être adapté, avec des solutions personnalisées : traitement hormonal, alternatives thérapeutiques médicamenteuses ou chirurgicales, etc.).
Lorsque vous consultez un professionnel de santé, prévenez-le qu’on vous soigne pour une endométriose.
En dehors des périodes douloureuses, l'activité physique est conseillée. Par exemple, la pratique d’un yoga doux (au sol) et d’exercices de respiration réduit les douleurs et diminue les effets du stress liés à l’endométriose.
D’autres pistes à suivre
Vous pouvez aussi faire appel à la relaxation, la sophrologie ou l'hypnose. À côté de la surveillance médicale, vous pouvez aussi vous tourner vers l’acupuncture ou l’ostéopathie pour lutter contre la douleur. Pour ne pas rester seule, n’hésitez pas à vous rapprocher d’associations : EndoFrance, ENDOmind, etc.
Faut-il consulter un psychologue ?
Cette prise en charge peut améliorer les résultats du traitement médical. La psychothérapie aide à la maîtrise de l'anxiété, du stress et des répercussions psychologiques de l'endométriose.
Sources :
- Assurance maladie
- Ministère des Solidarités et de la Santé
- EndoFrance – Association française de lutte contre l’endométriose