Publié le 12/12/2023
Avant tout, il faut vous assurer que votre terrain peut bel et bien faire l'objet d'une division parcellaire. Cela vous permettra notamment de savoir si le lot que vous envisagez de détacher est bien constructible et si votre projet est réalisable.
La division parcellaire peut être contestée par différentes partie. Pour connaître vos droits en termes de division, construction et aménagement de terrain, la première étape est de contacter la mairie et d’étudier le règlement du Plan local d’urbanisme (PLU) de votre commune. En effet, l'administration municipale peut s'opposer à votre projet si celui-ci est contraire au PLU de votre commune. Ainsi, votre demande de division peut être refusée si la taille des parcelles créées ne respecte pas les normes minimales établies par le PLU.
Par ailleurs, vos voisins ont également la possibilité de contester la division parcellaire. Ils disposent d'un délai de deux mois à compter du premier jour d'affichage de la déclaration préalable sur votre terrain pour exprimer leur opposition.
Enfin, certaines associations agréées de protection de l'environnement peuvent également s'opposer à une division parcellaire, notamment si celle-ci a lieu dans une zone protégée ou près d'un monument historique.
Bien que non obligatoire, la demande d’un certificat d’urbanisme (CU) est fortement recommandée, via ce formulaire ou sur le site de votre mairie. Il en existe de deux types :
À noter. Ces certificats d’urbanisme diffèrent d’une autorisation d’urbanisme. Chaque CU a une durée de validité de 18 mois à compter de sa délivrance, qui peut être prolongée d’un an sauf en cas de changement de règles et de taxes. Le délai de délivrance est de 2 mois après le dépôt de la demande.
Autres points à étudier pour envisager la divisibilité d’un terrain :
Le nombre de lots issus de la division du terrain repose sur le PLU, qui détermine la surface minimale requise pour vendre une parcelle.
Une fois validé la faisabilité de la division du terrain, et de l’éventuel projet de construction, l’étape suivante est de faire appel à un géomètre-expert, le seul professionnel habilité à borner un terrain.
Cette opération de bornage permet de :
Bon à savoir. Un bornage judiciaire obtenu au tribunal de grande instance peut également être demandé si les voisins sont en désaccord avec le bornage proposé à l'amiable.
Dernière étape après avoir étudié la faisabilité du projet et délimité les parcelles : les démarches administratives. La division foncière est soumise au dépôt des autorisations d'urbanisme auprès de la mairie de la commune. Il existe deux types d’autorisation :
● une déclaration préalable suffit pour une simple division de terrain en deux, une partie étant déjà bâtie et l’autre en vue ou non d’être bâtie ;
● la demande d’un permis d’aménager est indispensable si la division de terrain inclut la création ou l’aménagement d’espaces communs, d’équipements communs au lotissement ou de voies, ou si le terrain se trouve dans un secteur sauvegardé ou un site classé.
Si la division foncière aboutit à la création d’un nouveau lot incluant un accès partagé avec la parcelle déjà construite, une déclaration préalable suffit.
Pour construire sur un nouveau terrain issu de la division, l’obtention d’un permis de construire est nécessaire dès lors que la surface plancher ou l’emprise au sol est supérieure à 20 m2.
Deux cas de figure sont possibles :
Bon à savoir. Dans un contexte de pénurie de logement, et pour contenir l'étalement urbain, le législateur favorise la division foncière. En effet, la loi Alur (27 mars 2014) est venue faciliter la mise en œuvre de division parcellaire en n'exigeant plus de superficie minimale pour les lots détachés.
Sources :
https://www.bien-vendre-son-terrain.fr/nos-conseils/division-terrain-bati