Publié le 23/08/2024
Des initiatives d’hébergement citoyen se sont développées depuis les années 2010, sous l’impulsion d’associations et de particuliers désireux de proposer des solutions de logement à des personnes étrangères arrivées en France et démunies. Elles ont été ensuite en partie soutenues par l’État qui a mis en place une aide financière, notamment pour les hébergeurs solidaires de réfugiés ukrainiens.
L’hébergement citoyen prend principalement deux formes :
Les formes d’accueil soutenues par l’État concernent généralement des personnes bénéficiant de la protection internationale : elles ont obtenu le statut de réfugié ou la protection subsidiaire.
Les associations tendent à ne pas distinguer les personnes selon leur statut administratif. Elles accueillent des demandeurs d’asile en cours de démarche, pour lesquels les dispositifs d’hébergement prévus sont insuffisants, comme des personnes en situation administrative précaire ou irrégulière.
Certaines viennent en aide en priorité aux familles avec enfants, d’autres aux mineurs par exemple.
L’hébergement citoyen est d’abord une démarche solidaire pour accueillir des personnes qui, sinon, ne seraient pas logées, ou mal, et les protéger de réseaux malveillants.
Il constitue une passerelle vers l’intégration des personnes bénéficiaires qui, au contact de leurs hébergeurs, peuvent plus facilement et plus rapidement s’approprier la langue et les codes culturels français.
Pour les hébergeurs, il permet des rencontres et des découvertes et offre souvent l’occasion de dépasser certaines représentations erronées en créant du lien avec les personnes hébergées.
Plusieurs associations ont des programmes d’hébergement citoyen, à l’image de la Fédération de l’entraide protestante, du Secours catholique, de la Conférence des évêques de France, de JRS France ou d’Emmaüs France.
Les collectifs Cent pour Un sont recensés sur cette carte interactive.
Pour devenir hébergeur, il faut d’abord disposer d’un espace – chambre, dépendance, studio –, un lieu de vie permettant d’accueillir dignement une personne ou une famille, et bien sûr être volontaire pour le faire.
Ce sont généralement les professionnels des associations qui se chargent de la prise en charge des bénéficiaires et de leur accompagnement administratif et social. Le rôle des citoyens impliqués est plutôt de partager des moments de convivialité avec eux, de leur offrir des repères au quotidien tout en respectant leur autonomie.
À savoir : afin de ne pas se retrouver seul face à une situation qui peut être délicate à gérer, mieux vaut passer par des associations qui proposent un véritable accompagnement des hébergeurs volontaires, avec des temps d’écoute dédiés, la signature éventuelle d’un contrat ou d'un guide d’engagement pour clarifier le cadre de la cohabitation, ou des recours en cas de difficultés.
Le principe de fraternité, qui a valeur constitutionnelle, permet à chacun d’aider autrui, dans un but humanitaire, sans considération de la régularité de son séjour sur le territoire national. L’accueil de personnes étrangères, même en situation irrégulière, n’expose donc pas ses acteurs à un risque pénal, à condition toutefois que cet accueil se fasse sans contrepartie directe ou indirecte.
Si vous souhaitez accueillir une personne dans le cadre d’un hébergement citoyen donc à titre gratuit, mieux vaut contacter votre assureur pour vérifier si elle est couverte par votre assurance habitation au même titre que les autres occupants de votre domicile.
Selon la situation, il pourra être recommandé de souscrire une assurance habitation pour le compte de cette personne.
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Sources :