Publié le 23/02/2023
La dépression post-partum est une déprime persistante qui se manifeste chez les femmes – mais aussi parfois chez les hommes - après la naissance d’un enfant, avec un pic qui survient entre les deux et quatre mois du bébé puis un autre à six mois.
Elle se distingue du baby-blues, une phase transitoire de forte émotivité, d’irritabilité et d’anxiété que vivent de nombreuses femmes. Celui-ci est principalement lié à la chute brutale d’hormones qui suit la naissance et s’estompe dans les quinze jours.
Lorsqu’elle n’est pas traitée, la dépression post-partum peut avoir des conséquences dramatiques pour la jeune mère et perturber le développement de sa relation avec le bébé.
Les symptômes varient selon les femmes. Ils peuvent résider dans une forte anxiété, des émotions négatives, une fatigue persistante, une perte d’entrain, la dévalorisation de soi. Certaines femmes éprouvent aussi des troubles du sommeil ou une perte d’appétit.
La dépression post-partum peut aussi se manifester par des phobies d’impulsion, où la jeune mère éprouve la crainte de faire du mal à son enfant.
Si vous vous sentez mal, n’hésitez pas à demander de l’aide à un professionnel de santé. Un médecin généraliste, un psychologue, un psychiatre pourra vous orienter ou vous accompagner.
Des solutions existent. Un suivi psychologique, la prescription d’antidépresseurs ou la prise en charge au sein d’une unité mère-enfant peuvent ainsi vous aider à sortir de cette dépression.
Si vous être dans l’entourage d’un jeune parent et que vous repérez chez lui des signes de déprime, vous pouvez l’aider en lui suggérant de voir un médecin. Il importe de rappeler aux jeunes mères et aux jeunes pères qu’il n’y a pas de honte à se sentir dépassé suite à l’arrivée d’un enfant car la culpabilité peut les empêcher de parler de leurs difficultés.
Un bon suivi médical de la grossesse et le développement d’une relation de confiance avec les professionnels de santé contribuent à lutter contre la survenue d’une dépression post-partum.Depuis juillet 2022, un entretien postnatal précoce systématique entre les jeunes mères et une sage-femme ou un médecin vise à faciliter la détection des signes d’un mal-être et à évaluer l’éventuel besoin d’accompagnement, entre la 4e et la 8esemaine suivant l’accouchement. Un deuxième entretien peut être proposé entre la 10e et la 14e semaine.
Pour prévenir la survenue de la maladie, il importe que les femmes puissent se reposer et être aidée pendant les premiers mois de l’enfant. Du côté de l’entourage, la prévention suppose donc d’être à l’écoute des jeunes mères et de leurs émotions, de ne pas les juger et d’essayer de les rassurer. Il importe aussi de les soutenir et de proposer de l’aide pour accomplir les tâches du quotidien et s’occuper du bébé afin que cette charge ne pèse pas entièrement sur elles.
Sources :