Publié le 26/07/2022
Forme relativement récente de harcèlement, le cyberharcèlement se propage essentiellement par sms et chat sur les réseaux sociaux. Il s’agit d’intimider voire d’humilier un élève par des moqueries, des injures, de la diffamation, des menaces et même une usurpation d’identité.
L’auteur est souvent une connaissance de la victime rencontrée à l’école, par des amis ou un club sportif.
Bien que les auteurs des propos soient tenus pour responsables, la responsabilité des « intermédiaires techniques » peut aussi être engagée s’il est avéré qu’ils avaient connaissance des messages publiés et qu’ils ne les ont pas retirés. Ces intermédiaires peuvent être les responsables d’un forum, d’un réseau social, d’un jeu en ligne ou d’un hébergeur de blog…
Une victime de cyberharcèlement a souvent tendance à se replier sur elle-même et à garder le silence.
D’autres indices doivent vous mettre la puce à l’oreille, surtout si votre enfant manifeste plusieurs de ces signes en même temps : anxiété, peur, plaintes récurrentes, troubles du sommeil, retards voire absence à l’école, oubli de son matériel, résultats scolaires en baisse…
Attention, ne sous-estimez pas ces manifestations et agissez rapidement dès que vous avez un doute.
Les enfants ont accès très jeune à internet (9 ans) car ils sont équipés de plus en plus tôt de téléphones, d’ordinateurs et de tablettes. Il est de votre responsabilité d’accompagner leurs premiers pas dans l’utilisation des outils numériques comme pour n’importe quel autre apprentissage.
Il faut donc :
Pour protéger vos enfants, vous devez impérativement vous plonger dans l’univers d’internet pour en comprendre le fonctionnement et les guider.
Tous les fournisseurs d’accès à internet proposent désormais un logiciel de contrôle parental gratuit. Mais certains vont également plus loin dans la prévention, comme Orange qui a mis en place une rubrique entièrement dédiée aux parents dans son mini-site « Bien vivre le digital ». Cette action s’inscrit dans le cadre de son partenariat avec l’association e-Enfance.
Briser le silence est le premier pas contre le cyberharcèlement. Il est nécessaire de rassurer votre enfant, de parler avec lui et de lui faire comprendre qu’il n’est pas seul.
Vous devez ensuite rapidement rassembler toutes les preuves avant qu’elles ne soient effacées. Vous pouvez faire des captures d’écran des messages reçus par sms et par mails et les imprimer.
Ensuite, supprimez tous les contenus en ligne et signalez-les auprès des modérateurs.
Enfin, portez plainte et constituez-vous partie civile.
Pour vous accompagner dans ces démarches, vous avez accès à un numéro national gratuit Net Écoute 0800 200 000. Ce service a été mis en place grâce au partenariat entre le ministère de l’Éducation nationale et l’association e-Enfance dans le cadre du programme européen Safer Internet (Pour un Internet plus sûr).
Vous y trouverez du soutien, mais aussi et surtout des informations, des conseils et des mesures concrètes, comme par exemple la marche à suivre pour demander la fermeture d’un compte Facebook. Net Écoute est en contact quotidien avec ce réseau social et coopère également avec l’Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information et de la communication.
Sources :
- e-enfance.org ;
- nonauharcelement.education.gouv.fr ;
- service-public.fr ;
- jeunesetmedias.ch/fr ;
- unesdoc.unesco.org ;
- bienvivreledigital.orange.fr.