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Cyanobactéries : quelles précautions adopter face à leur prolifération ?

Chaque été, des pics de prolifération de ces micro-organismes sont recensés dans les lacs, fleuves et rivières un peu partout en France. Ils peuvent dans certains cas représenter un danger pour la santé humaine et animale. Le point sur ce qu’il faut savoir pour profiter sereinement des lieux de baignade et de loisirs aquatiques.

Que sont les cyanobactéries ?

Auparavant appelées « algues bleues », il s’agit en fait de bactéries naturellement présentes dans l’eau. Il en existe de nombreuses variétés et on en distingue différentes catégories. Les unes sont plutôt présentes dans les lacs où elles flottent dans l’eau. Les autres se développent plutôt au fond des cours d’eau, accrochées sur les galets ou les sédiments, à la surface desquels elles forment une pellicule gélatineuse appelée « biofilm », qui, à terme, se détache de son support.

Dans certaines conditions, les cyanobactéries prolifèrent. On parle alors de bloom ou d’efflorescence. Elles peuvent former une écume colorée et nauséabonde à la surface des plans d’eau. Ces pics de développement surviennent principalement de mai à octobre en France. Ils dépendent des conditions de lumière et de température et de l’apport de nutriments (azote et phosphore) dans l’eau.

Quels sont les risques associés aux cyanobactéries ?

Une forte concentration de cyanobactéries dans l’eau pose problème, car certaines d’entre elles produisent des toxines qui peuvent être dangereuses pour l’homme. Le contact ou l’inhalation de ces toxines peut provoquer des irritations cutanées, des symptômes gastro-intestinaux mais aussi des troubles hépatiques ou du système nerveux. 

En France, aucun décès humain n’a été recensé en lien avec ces micro-organismes. En revanche, plusieurs chiens sont morts des suites d’une intoxication aux cyanobactéries après avoir bu, joué ou s’être baignés dans un cours d’eau.

Leur prolifération impacte aussi le milieu dans lequel elle se produit : elle peut empêcher le développement d’autres végétaux, voire provoquer la mort de poissons et d’autres animaux aquatiques.

Quelles précautions prendre pour limiter les risques ?

Dans les espaces de baignade et de loisirs autorisés, les autorités surveillent la présence de cyanobactéries et peuvent émettre des recommandations en cas de concentration trop importante, voire interdire l’accès au plan d’eau. Privilégiez ces zones contrôlées.

Lors de vos activités aquatiques, évitez en tout cas les zones des lacs et étangs où vous remarquez la présence d’une écume importante. Pensez à prendre une douche et nettoyez votre matériel après l’avoir utilisé dans l’eau. Si vous êtes adepte de la pêche, évitez la consommation de poissons venant de lieux régulièrement touchés par les proliférations ou étêtez et éviscérez vos prises avant de les consommer.

En cas de symptômes, consultez un médecin ou appelez le 112.

Dans les cours d’eau, c’est l’accumulation de biofilms sur les berges qui peut représenter un danger pour les jeunes enfants. Ne les laissez pas jouer au bord de l’eau avec des galets ou morceaux de bois potentiellement contaminés, qu’ils pourraient porter à leur bouche.

Tenez votre chien en laisse et empêchez le d’accéder au cours d’eau en particulier là où l’eau est stagnante. S’il bave, perd l’équilibre ou vomit après une baignade, emmenez-le rapidement chez le vétérinaire.

 

Sources :

ANSES

ARS Rhône Alpes

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