Publié le 26/08/2022
Avant toute chose, vous devez vous assurer d’être formé à la plongée sous-marine. En France, cet enseignement est estampillé CMAS (Confédération mondiale des activités subaquatiques) sous couvert de la Fédération française d'études et de sports sous-marins (FFESSM).
Voici les différents niveaux de plongée proposés :
Les niveaux supérieurs sont réservés aux personnes qui souhaitent encadrer d’autres plongeurs ou superviser une activité de plongée sous-marine.
Vous pouvez passer votre premier niveau en piscine avec fosses : une fois votre diplôme en poche il est conseillé fortement de tester ses capacités en mer en passant par une école de plongée reconnue (plus d'informations sur le site de la FFESSM). Plus vous plongerez, plus vous diversifierez les environnements et donc les conditions de plongée, plus vous gagnerez en technique et en aptitudes. Les niveaux 2 et 3 se passent exclusivement en mer.
La certification CMAS est la plus reconnue en France, mais il en est existe une autre : PADI (Professional Association of Diving Instructor), elle est d'origine américaine. Plonger PADI, c'est plonger loisir et se pratique souvent dans les mers chaudes (peu éprouvantes) : pas de paliers, moins de normes sécuritaires, elle permet d'évoluer en courbe jusqu'à 30 mètres sans trop se soucier des problèmes de décompression. En ce sens, CMAS est considéré comme plus technique et les niveaux plus difficiles à avoir, mais il permet de plonger jusque 60 mètres et dans toutes les conditions. Il est donc moins restrictif que PADI. Reste à savoir si vous préférez plonger en aquarium avec les poissons clowns ou si vous souhaitez descendre toujours plus vers les épaves et les eaux profondes.
Première règle : quand on plonge, on se couche tôt la veille, on ne consomme pas d'alcool et encore moins de drogue. Cela nuit fortement à la stabilisation une fois dans l'eau. Par ailleurs, ne plongez pas si vous éprouvez de la congestion nasale ou que vous avez les oreilles bouchées. Il faut éviter au maximum les barotraumatismes qui peuvent provoquer, par de brusques variations de pression, des lésions auriculaires, nasales ou encore pulmonaires.
Sous l’eau, vous n’avez pas droit à l’erreur, vérifiez que le matériel de plongée est fonctionnel et conforme aux normes de sécurité :
- Le masque de plongée doit être à votre taille : cela évite le plaquage de masque en descente, un accident de plongée causé par effet ventouse, dû à une dépression entre la pression sanguine et la pression à l'intérieur du masque d'un plongeur. Un barotraumatisme qui peut-être très douloureux.
- Testez votre matériel : une fois votre matériel monté, ouvrez la bouteille, vérifier le niveau d'air contenu dans la bouteille sur le manomètre ; la fonctionnalité de vos détendeurs (usuel et de sécurité), ainsi que celle de votre gilet stabilisateur.
- Communiquez avec votre moniteur ou votre binôme : sous l'eau, les plongeurs ne peuvent communiquer qu'avec les mains. Vérifier que vous utilisez les bons et surtout les mêmes gestes pour être opérationnel une fois immergé : il en va de votre sécurité, notamment si vous devez alerter votre moniteur sur un manque d'oxygène. Observez également l''équipement de votre partenaire : certains stabilisateurs diffèrent, ainsi que le positionnement des purges. En cas d'accident, il serait périlleux de passer du temps à chercher celles-ci sur le gilet de la personne à remonter en urgence. Sous l'eau chaque minute compte.
- N'en faites pas trop : quand on commence la plongée, on se laisse souvent tenter par l'achat d'un couteau ou autres accessoires de compétition. N'oubliez pas que ces objets peuvent vous handicaper lors d'un passage dans une grotte, ou même, dans le cas du couteau, être dangereux pour vous ou votre matériel. Sous l'eau, donc, on reste humble, on suit les instructions du guide de palanquée.
A noter : Toutes les centres de plongée demandent un certificat médical pour valider votre inscription. Avant de plonger, prenez rendez-vous avec votre médecin traitant ou un ORL pour en établir un.
En plongée, chacun réagit différemment à la descente. Pour éviter un barotraumatisme, descendez en prenant votre temps. Vos oreilles bloquent ou sifflent ? Effectuez un rééquilibrage, soit une manœuvre de Valsalva : pincez votre nez dans le masque et déglutissez pour rétablir la pression dans l’oreille qui fait défaut. Cela ne passe toujours pas ? Remontez un peu, prenez votre temps, il en va de votre santé.
Une fois, sous l'eau laissez vous guider : que vous soyez débutant ou aguerri à cette pratique sportive, il est toujours plus agréable de se laisser porter par ceux qui connaissent le mieux les spots de plongée. Ils sauront où vous amener et où trouver de quoi vous émerveiller. Que cela ne vous empêche pas d'observer avec attention tout ce qui se passe aux alentours : on passe facilement à côté d'un poisson pierre, tant il sait se confondre avec son environnement.
Que vous soyez en palanquée ou en autonome, vous plongerez toujours en binôme. Plonger seul est dangereux, voire interdit. Restez près ce votre partenaire de plongée, à une distance respectable en cas d'incident, n'hésitez pas à communiquer avec lui, à échanger sur vos niveaux d'air, lui demander si tout se passe bien. La communication est une question de sécurité sous l'eau.
Vous n'avez pas d'ordinateur de plongée ? Restez à hauteur de votre binôme s'il en a un, ou de votre guide. Vous pourrez vous fier au paramètres indiqués par cette sorte de "montre" pour éventuellement enchainer avec une autre plongée : elle calcule en temps réel la saturation et la désaturation de l'azote dans l'organisme du plongeur. Elle saura vous indiquer les paramètres de votre prochaine descente : par exemple, si vous avez déjà effectué une plongée profonde le matin, son cadran indiquera la profondeur maximum acceptée pour éviter un accident de décompression. À noter que cet ordinateur est essentiel car il calcule également pour vous les paliers (durées, profondeurs).
En cas de forts courants, pensez à tenir votre embout de détendeur afin qu'il ne se fasse pas emporter. Restez également, si possible près des roches, cela réduit l'attraction des courants. Les courants vous emportent tout de même ? Pas de panique. Utilisez votre parachute dont le fonctionnement vous est expliqué dès le premier niveau, votre moniteur saura rapidement vous retrouver.
Enfin sous l'eau, on ne touche à rien : les écailles des poissons sont recouvertes d'une couche de mucus qui les protège des infections et des bactéries. En les touchant, on peut l'abîmer et rendre les animaux plus vulnérables. Interdit également de pêcher, de ramasser les coquillages et surtout de donner des coups de palmes dans les coraux (stabilisation et maitrise sont les qualités essentielles d'un bon plongeur).
Lorsque l'on remonte vers la surface, du fait de la baisse de pression, l'azote accumulé pendant la plongée va revenir vers le sang sous forme de microbulles puis être rejetée par les poumons à chaque expiration. Ce sont ces petites bulles, qui, si mal éliminées, peuvent engendrer des accidents de décompression. Une fois remonté sur le bateau ou les pieds sur terre, vous allez ressentir une certaine fatigue : votre corps continue d'évacuer à l'air libre ce surplus d'azote afin de retrouver son état de fonctionnement normal. Hydratez-vous, reposez-vous, surtout restez relax, pas d'activités brusques.
Si vous ne vous sentez pas en forme à la suite d’une sortie en mer, consultez un médecin sans attendre.
Vous êtes prêt pour une autre sortie ? Il est possible d'effectuer plusieurs plongées dans la même journée mais comme indiqué précédemment, respectez les informations indiquées par votre ordinateur de plongée ou celui de votre guide. Idem, si c'est la fin des vacances et que vous devez prendre l'avion, il y a un certain délai à respecter entre la plongée et la montée dans les airs pour éviter un accident de décompression. Ces données sont indiquées par votre ordinateur. En cas de doute, demandez à votre moniteur.
Enfin n'oubliez pas, la plongée sous-marine est considérée comme un sport extrême. Informez-vous sur la garantie accidents de la vie qui peut couvrir les frais de santé et pallier la baisse de revenus en cas d’incapacité à travailler.