Publié le 08/06/2023
Fin 2020, l’Union européenne s’est fixée comme objectif d’atteindre la neutralité carbone en 2050, avec un objectif intermédiaire à 2030 de baisser de 55 % ses émissions. Quelles sont les mesures prises pour y arriver ? Comment ces dispositions sont-elles transposées en France ?
Mesure phare du plan climat adopté par les états membres, le Parlement européen a officiellement voté l’interdiction de vendre des modèles neufs à moteur thermique au sein de l’Union européenne à partir de 2035.
Cette interdiction vise à atteindre la neutralité carbone en 2050. Au-delà de 2035, les voitures thermiques déjà acquises pourront continuer à circuler, et être échangées sur le marché de l’occasion : avec une durée de vie de 15 ans en moyenne, elles devraient donc pouvoir rouler jusqu’en 2050 dans les zones autorisées.
Les pouvoirs publics, au niveau européen, ont rendu obligatoire l’affichage des consommations de carburant et des émissions de CO2 des véhicules neufs.
A l’instar des produits électroménager, les voitures neuves doivent donc afficher l’étiquette-énergie et ce dans tous les lieux de vente en France. À partir d'un classement en 7 niveaux, les futurs acquéreurs peuvent connaître le taux d'émission de CO2 d'un véhicule, mais également définir le montant du bonus/malus écologique qui sera appliqué si l'achat est effectué.
La transposition de ces réglementations européennes au niveau national pousse la France à accélérer la pénalisation des émissions automobiles polluantes. Le dispositif des Zones à Faibles Emissions (ZFE) prévoit d'interdire l'accès à certaines agglomérations à tout véhicule polluant afin de protéger la qualité de l'air. Instauré par la loi d'orientation des mobilités (LOM) votée en 2019, ce dispositif concernera "45 métropoles et agglomérations en 2025, soit 44 % de la population française".
Actuellement, 11 agglomérations ont déjà mis en place des restrictions pour les véhicules polluants, dont Paris et la petite couronne. Une carte des ZFE en vigueur est consultable afin d’informer les propriétaires des véhicules nouvellement concernés.
L’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) a développé un comparateur en ligne gratuit qui permet à tout un chacun d’avoir accès à toutes les données pour comparer les véhicules neufs du marché.
Cet outil comparatif en ligne, Car labelling, vous permet ainsi de consulter les fiches de près de 8 000 véhicules neufs en comparant les informations du bonus écologique, des consommations de carburant aux émissions de CO2 et de polluants (NOx, Particules, etc.).
Le site permet d’effectuer des recherches par type de véhicule ou par mots-clés, une recherche multicritère permettant ensuite d’affiner les choix (marque, modèle, carburant, boîte de vitesse, classe énergie...).
Un palmarès des véhicules les plus économes en énergie et de ceux émettant le moins de CO2 au kilomètre est également accessible en ligne.
Chacun peut avoir accès gratuitement à toutes les données pour comparer les véhicules neufs du marché.
Lorsque l’on souhaite acquérir un véhicule neuf, plusieurs critères rentrent en compte dans le processus d’achat : confort, budget, entretien et désormais le respect de l’environnement.
Si on s’attarde sur ce dernier critère, comment choisir la voiture la moins polluante selon le choix de motorisation ?
La voiture à moteur thermique désigne la motorisation standard des véhicules traditionnels. Il s'agit en d'autres termes des voitures dotées de moteurs à essence ou diesel.
Au niveau de l’impact écologique, difficile de trancher entre un véhicule à moteur essence ou diesel : match nul ! En effet, les deux types de moteurs sont polluants, mais différemment : si la voiture diesel rejette beaucoup de particules fines et moins de CO2, la voiture essence, elle, rejette peu de particules fines, mais beaucoup de CO2.
Compte tenu de l’évolution des normes européennes antipollution, les constructeurs automobiles se sont adaptés pour fabriquer des véhicules thermiques qui rejettent moins d’émissions nocives, notamment grâce à des filtres à particules ou en créant de nouveaux carburants plus respectueux de l’environnement.
Important à prendre en compte cependant, si vous habitez ou vous vous déplacez dans une ZFE : l’interdiction par étape de circuler pour tous les véhicules à vignettes Crit’Air 2 d’ici 2025 (diesel ou non).
Une voiture électrique possède un moteur alimenté uniquement avec de l'énergie électrique issue d'une batterie tandis que la voiture hybride comporte un moteur thermique combiné à un ou plusieurs moteur(s) électrique(s).
Les véhicules électriques peuvent jouer un rôle clé dans la réalisation des objectifs mondiaux en matière de réduction des gaz à effet de serre. Une voiture électrique produit en moyenne seulement 75g de CO2 par km, ce qui représente entre la moitié et le tiers des émissions produites par les voitures à essence et diesel.
S’il existe encore un frein financier à l’acquisition d’un véhicule électrique, de nombreux Français anticipent la tendance tout électrique dans leurs souhaits d’achat : selon une étude1, 53 % des personnes interrogées se projettent au volant d’un véhicule électrique dans les 5 ans.
Pour encourager cette tendance, le Gouvernement a mis en place des aides, tels que le bonus écologique et la prime à la conversion, ainsi que de nombreux outils pour les accompagner dans cette démarche.
Alors les voitures hybrides ou électriques sont-elles réellement plus écologiques ? En terme d’émission à l’usage, si on les compare aux voitures à moteurs thermiques, cela ne fait pas de doute. Mais comme le souligne l’Ademe : « l’électrification des automobiles n’en supprime pas toutes les nuisances » : empreinte carbone de la production des batteries, recyclage des batteries en fin d’usage et autonomie des véhicules plus énergivore… des biais qu’ils restent à corriger pour que le modèle soit totalement vertueux.
Pour aller plus loin :
https://www.generali.fr/actu/voiture-electrique-avantages-inconvenients/
https://www.generali.fr/actu/embarquez-voiture-intelligente-futur/
Côté assurance auto : veillez à choisir soigneusement votre contrat d'assurance (au tiers, vol et incendie, ou tous risques) et vérifiez que les garanties spécifiques aux véhicules électriques sont bien prises en charge par votre assureur.
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1Etude IPSOS pour Vinci Autoroutes, Mai 2022