Publié le 30/04/2022
Selon la définition de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’Assurance-maladie, une femme est considérée comme ménopausée au terme d’une année entière sans règles (l’absence de règles est également appelée aménorrhée).
À noter que les cycles ne cessent pas du jour au lendemain : la ménopause est précédée d’une période de « périménopause » avec des règles de plus en plus espacées et des carences en œstrogènes, susceptibles de générer d’autres symptômes.
« La ménopause signifie juste la fin de la fertilité, rappelle Charlotte Attry, dans son livre intitulé La ménopause, début d'une nouvelle vie (éditions Le Gâteau Sur La Cerise). Mais elle s’accompagne de bouleversements physiques et psychologiques plus ou moins transitoires. »
Selon l’Inserm, 80 % des femmes présentent au moins un autre symptôme en plus de l'arrêt des règles. Appelés troubles du climatère (un terme synonyme de « ménopause »), ces symptômes comprennent :
À cela peuvent s’ajouter des désagréments plus intimes comme une sécheresse vaginale, une baisse de sa libido, des troubles urinaires ou des cystites à répétition…
Un changement de morphologie due à une chute des hormones et à une perte de masse musculaire peut survenir. « À l’heure de la ménopause, la zone abdominale a tendance à s’épaissir », constate ainsi le nutritionniste Raphaël Gruman, auteur de La ménopause sans les kilos (éd. Leduc). Ainsi, selon ce spécialiste, une prise de poids de 2 à 4 kg, particulièrement chez les femmes sédentaires, peut être observée. « Un programme diététique et d’exercice physique bien ciblé permet de les éviter. Une bonne hygiène de vie va également préserver les os, les muscles, le cœur, le cerveau et redonner de l’énergie lorsqu’elle fait défaut. »
En cas d’apparition de ces symptômes, il est conseillé de consulter un gynécologue. Des accompagnements pour atténuer ces désagréments sont possibles, si besoin sur le long terme. Un quart des femmes se plaignent de ces symptômes encore 10 ans après leurs dernières règles, et 8 à 10 % des femmes concernées prennent un traitement hormonal régulier.
D’autres symptômes, cette fois-ci lié à l’état psychologique, peuvent survenir dans la phase de préménopause :
Selon un groupe d’étude sur la ménopause et le vieillissement hormonal, 10 à 15 % des femmes en préménopause peuvent souffrir de dépression. De la même manière que les symptômes physiques mentionnés ci-dessus, les fluctuations hormonales, dont la baisse de l’œstrogène qui précède l’arrêt des règles, peuvent favoriser ces désagréments.
Si ces symptômes se révèlent, une consultation chez votre gynécologue est également recommandée. Ce dernier pourra alors vous conseiller un traitement adapté pour atténuer ces symptômes et améliorer considérablement votre qualité de vie. Par ailleurs, une activité physique régulière représente un coup de pouce supplémentaire pour diminuer le stress et l’anxiété.
Bon à savoir. Le site J’aime ma ménopause propose un guide téléchargeable gratuitement pour aider les femmes à traverser cette période dans un état d’esprit positif.
Sources :