Publié le 03/07/2021
Chaque année, une proportion importante de déchets plastiques se fragmente et se retrouve dans l’environnement. L’impact de la pollution aux microplastiques sur l’écosystème et la santé suscite beaucoup d’inquiétude. En effet, leur désintégration dans la nature est très lente dans le temps. Il faut par exemple attendre près de 400 ans pour qu’un sac en plastique se dégrade.
De plus, la taille de chaque particule est comprise entre 5 millimètres et quelques centaines de nanomètres, soit 70 fois plus petit que l’épaisseur d’un cheveu. On estime aujourd’hui que 10 % de l’ensemble des plastiques produits depuis leur invention auraient terminé leur vie dans les océans. Résultat : ils dégradent les habitats marins, étouffent les animaux et intègrent leurs organismes qui sont par la suite ingérés par les humains.
Dès 2020, l’exécutif a débuté l’interdiction des plastiques à usage unique (cotons-tiges, pailles, gobelets, verres, couverts, assiettes, touillettes…).
À noter. L’interdiction des emballages plastiques pour les fruits et légumes est repoussée d’un an en raison du contexte sanitaire.
Au-delà de la réglementation, vous avez également votre rôle à jouer en tant que consommateur pour limiter la pollution à votre échelle.
Pour vos courses alimentaires :
Surveillez les étiquettes de vos vêtements. Préférez ainsi les tissus en coton ou naturels (laine, viscose) aux matières issues de l’industrie plastique (acrylique, polyester, etc.).
Pour atténuer la pollution aux microplastiques liée à l’habillement, le gouvernement a ainsi imposé aux fabricants de lave-linge de munir les nouveaux appareils de filtre à microplastiques, destinés à empêcher leur passage dans les eaux usées, à compter du 1er janvier 2025.
Vous également agir à l’aide de gestes simples, en préférant par exemple le séchage de vos vêtements à l’air libre plutôt qu’en utilisant un sèche-linge, qui joue un rôle important dans la libération de microparticules de plastiques.
Côté produits ménagers, il existe également des alternatives pour un ménage 100 % écologique. Vous pouvez par exemple remplacer vos désinfectants, nettoyants multi-usage ou produits WC par du simple vinaigre blanc et du savon noir.
Enfin, opter pour des cosmétiques naturels permet de limiter la présence de microplastiques retrouvés dans de nombreux produits de beauté industriels.
Pour vos déplacements :
Si la voiture est depuis longtemps pointée du doigt pour sa responsabilité dans la pollution de l’air, elle est aussi mise en cause dans la production de déchets microplastiques au niveau de ses pneus. En effet, chaque frottement sur le bitume libère des petites particules. Dès que vous le pouvez, n’hésitez pas à effectuer vos petits déplacements à pied ou à vélo, ou à opter pour les transports en commun pour des trajets plus longs.
D’autres réflexes peuvent permettre de limiter la pollution aux microplastiques, y compris à l’extérieur de chez vous. Sur votre lieu de travail, pensez par exemple à amener votre gourde, votre mug et vos couverts personnels plutôt que de consommer du tout jetable.
Pensez aussi à l’achat de produits d’occasion, tant pour l’électroménager, l’habillement ou l’ameublement. Un modèle ayant déjà servi peut s’avérer dans certains cas aussi efficace qu’un modèle neuf qui nécessite un nouvel emballage !
Sources :