Publié le 30/10/2018
Le fonds Generali Ambition a remporté le Lipper Fund Award 2009 du meilleur fonds sur 10 ans catégorie diversifiés euros.
Generali Investments (G.I.) : Yves Mordacq, pour commencer, pouvez-vous nous décrire la politique d'investissement de Generali Ambition ?
Yves Mordacq (Y.M.) : Generali Ambition est un fonds mixte diversifié actions/obligations, qui est investi au minimum à 50 % en actions et au maximum à 100 %. Le solde est investi dans les obligations. Generali Ambition est éligible à l'option fiscale « NSK », puisqu'il est investi pour 5 % en fonds de « Private Equity » (entreprises non-cotées) et pour au moins 5 % en petites sociétés dont la capitalisation boursière n'excède pas 150 millions d'euros.
G.I. : Generali Ambition présente depuis l'origine une architecture mixte actions et taux. Le prospectus AMF précise que la part maximale investie en obligations ne doit pas dépasser 50 % de l'actif. De quelle façon les gérants déterminent-ils la pondération entre actions et taux ?
Muriel Régnier (M.R.) : L'établissement de la pondération entre ces deux classes d'actifs est déterminé conjointement entre le gérant de la partie actions et celui de la partie obligataire suivant un processus opportuniste permettant de s'adapter aux évolutions des marchés financiers.
G.I. : Jusqu'à présent, quels ont été vos choix ou paris ?
Et quelles sont vos orientations pour ce début d'année ?
M.R. : Concernant la poche obligations, nous limitons généralement nos investissements aux emprunts d'Etat de la Zone Euro. Si tout au long de la crise de liquidités nous avons maintenu nos positions sur les pays périphériques, nous pensons désormais nous recentrer sur le core, y compris la Belgique. En parallèle, nous avons eu depuis le début de l'année une gestion très prudente de l'exposition globale au risque de taux (sensibilité).
Y.M. : En ce qui concerne la poche actions, à partir de la mi-mars, des investissements très importants ont été réalisés sur des valeurs financières et des valeurs cycliques (achat notamment de Deutsche Bank, de BNP Paribas). D'autres positions en valeurs cycliques ou dépréciées ont été renforcées (Rio Tinto, Renault, Telenor...). Au cours des mois suivants, des prises de bénéfices régulières sont intervenues après les hausses parfois spectaculaires qu'ont connu les valeurs financières et les valeurs cycliques. Ces liquidités ont été, au fur et mesure, réinvesties dans des valeurs qui n'avaient pas bénéficié du rally boursier (Ipsen, Deutsche Telecom, Sanofi ...).
Pendant l'année, des achats importants ont été effectués sur les petites valeurs (NSK) tels Petroceltic, Obtala, Avacta, Epistem, Island Gas. Ces renforcements ou initiations de lignes ont concerné trois secteurs : le pétrole, les mines ou les biotechnologies. La ligne en Emerald provient de l'OPA faite par un groupe chinois. Les entreprises ont, dans leur ensemble, su très rapidement s'adapter à la nouvelle donne. Elles se sont donc mises en situation de bénéficier d'une reprise économique même peu importante. En ce début d'année, nous maintenons nos positions dans les valeurs pétrolières et certaines valeurs cycliques. Néanmoins, notre objectif est de renforcer progressivement le poids des valeurs de croissance liées aux pays émergents. Nous continuons de jouer aussi quelques sociétés en restructuration mais d'une façon plus limitée.
G.I. : Generali Ambition a reçu de nombreux prix (10 exactement),
comment expliquez-vous l'obtention de ces récompenses ?
Y.M. : L'ensemble de ces prix s'explique au travers de deux éléments : l'allocation d'actifs et la sélection de valeurs. Concernant l'allocation d'actifs, le fonds a été fortement investi en actions pendant la période allant de 2003 à 2007. La vertu des fonds diversifiés est que les achats de titres s'effectuent pendant les périodes de baisse de marché et les ventes pendant les périodes de hausse. Generali Ambition a bénéficié du bon timing de ces opérations : achats de titres en 2003, 2008 et 2009 et ventes en 2007. Durant la période de hausse, le fonds a bénéficié des investissements réalisés dans des secteurs liés à la croissance mondiale, par exemple, les mines et les métaux, tant via les grandes que les petites valeurs présentes dans la poche NSK. La part des petites valeurs dans la performance du fonds a été importante notamment dans les secteurs cités précédemment.