Publié le 15/07/2024
L’État accélère la transition énergétique pour limiter les émissions polluantes et réduire la dépendance du pays aux énergies fossiles. Après que la fin des nouvelles chaudières au charbon ou au fioul a pris effet le 1er juillet 2022, il entend progressivement bannir l’utilisation du gaz pour chauffer les logements. Les chaudières au gaz neuves sont les premières concernées, mais les chaudières gaz à condensation sont également ciblées. Ces dernières sont plus performantes sur le plan énergétique, mais elles utilisent le même gaz polluant pour l’environnement.
À noter. L’aide MaPrimeRénov ne s'applique plus à l'achat d'une chaudière à gaz, y compris celles à très haute performance énergétique (condensation) depuis le 1er janvier 2023.
Depuis l’entrée en vigueur le 1er janvier 2022 de la Réglementation environnementale RE 2020 pour les nouvelles constructions, le chauffage au gaz ne peut plus être le seul moyen de chauffer les habitations individuelles. La prochaine étape sera l’interdiction d’installer une chaudière au gaz dans les logements neufs à compter du 1er janvier 2025.
Les chaudières au gaz existantes peuvent continuer d’être utilisées, mais leur remplacement par un système chauffage plus propre est encouragé par différentes aides financières cumulables.
Les équipements de chauffage à énergie renouvelable, soutenus par des aides d’État, présentent chacun leurs avantages et inconvénients :
Le bois, s'il est correctement géré, est une énergie renouvelable, mais c’est également le combustible le moins cher. De plus, il offre un excellent rendement autour de 85 % en diffusant une chaleur douce et homogène.
Le bémol est qu’il faut prévoir un espace de stockage sec et ventilé pour le bois, en particulier si vous optez pour une chaudière à bûches. Les granulés nécessitent moins de place. Autre précaution indispensable : le nettoyage et l’entretien régulier de l’appareil sont indispensables pour maintenir ses performances énergétiques et limiter la pollution de l’air.
La pompe à chaleur (PAC) offre une solution de chauffage globale. La chaleur produite à partir de l’énergie présente dans l’air (air/air ; air/eau) ou le sol (eau/eau ou PAC géothermique) permet à la fois d’alimenter un circuit de chauffage dans le logement et un chauffe-eau pour l’eau chaude sanitaire. Les PAC « air » puisent les calories dans l’air extérieur pour chauffer l’eau du réseau de chauffage (air/eau), ou diffuser un air chauffé en intérieur via des ventilo-convecteurs (air/air). Certains appareils air/air sont réversibles pour chauffer l’hiver et rafraîchir l’été.
Le rendement de la PAC est très performant : pour 1 kWh d’électricité consommée, une PAC produit entre 3 et 5 kWh d’énergie thermique. Cependant, en cas de températures très basses, le rendement diminue. Un appareil de chauffage complémentaire peut être à prévoir en fonction du climat et de la taille du logement.
Ce système de chauffage solaire associe un circuit de chauffage classique et un appareil de production d’eau chaude sanitaire, tous deux alimentés par l’énergie solaire. Une solution pour capter cette énergie solaire est l’installation de panneaux solaires thermiques sur le toit de l’habitation. L’avantage est de disposer d’une ressource gratuite et inépuisable. De plus, les panneaux solaires demandent peu d’entretien et de maintenance.
Il est tout de même préférable de prévoir un système d’appoint pour prendre le relais des capteurs solaires en cas de faible ensoleillement.
Le chauffage hybride combine par exemple une chaudière gaz à condensation avec une PAC air/eau, de manière à bénéficier d’un rendement performant par tout temps. La chaudière fonctionne principalement par temps froid et la PAC prend le relais lorsque les températures sont plus douces. Une alternative plus écologique est la combinaison d’une chaudière biomasse à un équipement solaire.
Dans tous les cas, quel que soit votre projet de nouvel équipement de chauffage, faites réaliser vos travaux par un professionnel certifié RGE (Reconnu garant de l’environnement). C’est la condition sine qua non pour bénéficier des aides financières proposées par l’État et obtenir un rendement de qualité.
Pour vous aider à faire mûrir votre projet et trouver un professionnel qualifié, le site gouvernemental France Rénov’ vous guide dans vos démarches.
Vous souhaitez remplacer votre chaudière classique au charbon, fioul ou gaz ? Le coup de pouce chauffage permet de financer l’installation d'une chaudière biomasse performante, d'un appareil de chauffage au bois très performant, d’une pompe à chaleur (air/eau ou eau/eau ou hybride), d'un système solaire combiné ou encore le raccordement à un réseau de chaleur alimenté par des énergies renouvelables. En ce sens l'aide financière baptisée prime Coup de pouce chauffage, est précieuse, ainsi que la prime à la conversion des chaudières.
Attention : la prime Coup de pouce chauffage concerne des travaux engagés jusqu'au 31 décembre 2025 et dont la date d'achèvement est avant le 31 décembre 2026.
Ce montant est calculé en fonction du revenu des ménages et de l’alternative choisie.
Ainsi le remplacement d’une chaudière individuelle (ou collective si c’est un raccordement à un réseau de chaleur) au charbon ou au gaz (autres qu’à condensation) par*:
- une chaudière biomasse performante ou une pompe à chaleur air/eau ou eau/eau ou hybride permet aux autres ménages de bénéficier d’une prime pouvant aller jusqu’à 2 500 € (jusqu’à 4 000 € pour les ménages modestes).
- un raccordement à un réseau de chaleur alimenté par des énergies renouvelables (EnR) ou de récupération : permet aux autres ménages de bénéficier d’une prime pouvant aller jusqu’à 450 € (jusqu’à 700 € pour les ménages modestes).
- un système solaire combiné permet aux autres ménages de bénéficier d’une prime pouvant aller jusqu’à 2 500 € (jusqu’à 4 000 € pour les ménages modestes).
Depuis le 1er mars 2023, le montant minimal de cette prime à la conversion des chaudières s'élève à 5 000 euros et ce, quel que soit leur niveau de revenu.
La géothermie consiste à aller puiser dans le sous-sol de la chaleur renouvelable liée au fonctionnement géologique de la Terre. La pompe à chaleur géothermique remplace la chaudière à fioul ou à gaz traditionnel et constitue un système de chauffe économique et écologique.
Rappel : l'installation d'une pompe à chaleur géothermique représente entre 18 000 et 20 000 € selon la profondeur de l'installation. Elle permet néanmoins d’économiser 500 € par an par rapport à un chauffage à gaz et 800 € par rapport à un chauffage au fioul.
Important : cette aide sur les pompes à chaleur est cumulable avec d'autres aides relatives à l'énergie. Vous pouvez dans le même temps bénéficier de l’éco-prêt à taux zéro ou de MaPrimeRénov’. En revanche, elle ne peut s'ajouter aux aides financières de l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie).
Attention, pour bénéficier de l’aide MaPrimeRénov et de la prime Coup de pouce chauffage, il est impératif d’en faire la demande avant de signer un devis avec un professionnel certifié RGE.
C'est quoi exactement une pompe à chaleur géothermique ? Comment fonctionne-t-elle ? Quels sont ses avantages ? Ses inconvénients ? Comment choisir une pompe à chaleur géothermique ? L'entretenir ? Retrouvez tous les éléments de réponse ici.
Face à la crise énergétique et la hausse croissante des prix de l’électricité, le gouvernement a appelé les Français à réduire leur consommation d’énergie en faisant preuve de sobriété. Pour écarter les risques de coupure cet hiver, tout en évitant de voir votre facture augmenter, il est important d’adopter dès à présent les bons gestes.
La réglementation prévoit d’augmenter les restrictions avec, dès 2023, l’interdiction de louer les logements les plus énergivores. Le point sur ce qui vous attend et la manière de procéder pour améliorer les performances de votre bien et les aides proposées.
La nouvelle version du diagnostic de performance énergétique, entrée en vigueur le 1er juillet 2021, concerne toutes les ventes et locations de logement. Le point sur les principaux changements.
Sources :