11 aménagements pour réduire le risque de chute des seniors

Qu'est-ce qui provoque les chutes chez les personnes âgées ?

En France, selon l’Agence Régionale de Santé (ARS), parmi les plus de 65 ans, une personne sur trois tombe au moins une fois par an. Les chutes chez les personnes âgées entraînent plus de 100 000 hospitalisations et plus de 10 000 décès chaque année.

Les facteurs provoquant les chutes chez les personnes âgées sont multiples et souvent intriqués. Les troubles de l'équilibre et de la marche, liés à l'âge ou à certaines pathologies comme Parkinson ou Alzheimer, sont fréquemment en cause. La faiblesse musculaire, due à un manque d’activité physique, peut également augmenter le risque de chute. D'autres facteurs sont l'ostéoporose, qui rend les os plus fragiles, ou des troubles de la vue et de l'audition. Enfin, certains facteurs externes peuvent jouer un rôle, comme un logement mal aménagé ou la prise de certains médicaments qui peuvent altérer l'équilibre.

En plus de l’exercice physique pour entretenir la force musculaire et des examens ophtalmologiques réguliers, il existe de nombreuses astuces pour aider les personnes âgées à garder l'équilibre et ainsi réduire le risque de chute. Suivez nos conseils.

Prévention des chutes : identifier les objets pouvant faire trébucher

Afin de réduire le risque de chute sans faire trop de travaux ou de dépenses, il existe des aménagements efficaces et économiques. C'est notamment le cas pour les éléments susceptibles de faire trébucher, comme les tapis et les câbles électriques. Il suffit d'acheter des fixations à petits prix pour maintenir les tapis fixés au sol (qu'il s'agisse de moquette, de carrelage ou de parquet). Par exemple, le velcro fonctionne très bien pour empêcher un tapis de bouger et de provoquer une chute.

En plus d'être peu esthétiques, les longs câbles électriques qui traînent peuvent également causer des chutes. Il existe des caches et rangements pour câbles qui se fixent au mur afin de rassembler tous vos fils électriques. En plus de faciliter la circulation, ils permettent à votre logement d'avoir l'air plus rangé.

Enfin, évitez les couloirs mal éclairés en installant un éclairage à détecteur de mouvements ou des ampoules plus puissantes. Cela permettra de réduire le risque de chute et de rendre visible tout objet sur lequel une personne âgée pourrait trébucher.

Éliminer les surfaces glissantes pour réduire les chutes fréquentes

Le sol en carrelage ou en lino de la salle de bain et des autres pièces humides peut facilement devenir glissant, ce qui augmente le risque de tomber. En plus de l'habituel tapis de bain qui permet de bien se sécher les pieds, il est judicieux d'installer des rampes de maintien et des mains courantes dans la salle de bain pour aider la personne à sortir de la baignoire, à se redresser ou à garder l'équilibre.

Vous pouvez aussi acheter des tapis de bain antidérapants (en silicone munis de ventouses), à placer dans la baignoire ou dans la douche pour éviter que votre parent ou grand-parent ne glisse et ne tombe pendant qu’il ou elle se lave.

Simples mais efficaces, les chaussettes antidérapantes et les chaussettes à orteils antidérapantes limitent également le risque de glisser et de tomber sur des sols lisses.

Investir pour réduire le risque de chute

Bien sûr, il existe des solutions plus permanentes pour aménager le logement d'une personne âgée en prévention des chutes comme l'installation de mains courantes, de rampes d’accès facilitant le déplacement, voire d'un monte-escalier.

En plus des rampes d’accès qui facilitent l'entrée et la sortie du logement, pourquoi ne pas ajouter des barres d’appui près des portes ? Installées près de la porte d’entrée, elles permettent de se tenir fermement pour entrer et sortir de chez soi. Elles sont très utiles, notamment en hiver, lorsque le sol est gelé, mouillé ou glissant.

Vous pouvez aussi installer des mains courantes près du lit. Elles s'adaptent à votre taille et à vos besoins. Vous pouvez également fixer une main courante dans les escaliers en plus de la rampe, et d'autres rampes dans le couloir. Le fait d’avoir une main courante de chaque côté réduit le risque de tomber ou de trébucher dans l’escalier, car on peut se tenir avec les deux mains.

Penser à la gérontechnologie

Les nouvelles technologies contribuent également à la prévention des chutes chez les personnes âgées. Contraction des mots « gérontologie » (la science du vieillissement) et « technologie », la « gérontechnologie » désigne toutes les technologies novatrices destinées à améliorer la vie quotidienne des seniors dans divers domaines, tels que la santé, la mobilité, la sécurité, la communication, le logement et même les loisirs. La gérontechnologie la plus connue étant la téléassistance. 

Par exemple, pour obtenir plus rapidement de l'aide en cas de chute, il existe des bracelets, des montres ou des pendentifs munis d’un bouton d’urgence que la personne âgée doit presser pour signaler sa chute et recevoir de l'aide, ou pour alerter son auxiliaire de vie. Il existe également une ceinture qui détecte la perte de verticalité et/ou la vitesse à laquelle la personne se retrouve au sol, et qui prévient automatiquement un agent.

Il est également possible d'installer un système de surveillance avec détecteur de mouvements qui envoie une notification aux aidants sur leur smartphone si un changement significatif survient dans les habitudes de la personne (par exemple, si cette dernière n’est pas sortie de la salle de bain après une période plus longue que d'habitude).

En résumé, suivez ces conseils simples présentés dans notre infographie :

Quelles sont les conséquences des chutes chez les personnes âgées ?

Les conséquences des chutes chez les personnes âgées sont variées et peuvent être de nature physique comme des contusions, des fractures ou des luxations. Le traumatisme le plus fréquent est la fracture du col du fémur, particulièrement préoccupante car elle peut entrainer une perte d'autonomie voire un décès.

Outre les conséquences physiques, les chutes peuvent avoir des répercussions psychologiques importantes. La peur de tomber à nouveau peut entrainer une réduction des activités et un isolement social, aggravant ainsi la perte d'autonomie et diminuant la qualité de vie.

Enfin, les conséquences sociales ne sont pas à négliger. Une chute peut être le signe d'une fragilité et d'un besoin d'aide à domicile ou d'un placement en institution.

Comment savoir si une chute est grave et quand consulter  suite à une chute ?

Pour déterminer si une chute est grave, il faut d'abord évaluer l'état de la personne après la chute. Les signes de gravité immédiats peuvent inclure des douleurs intenses, une incapacité à se relever, une perte de conscience ou une confusion.

Il faut ensuite observer certains symptômes qui peuvent survenir dans les heures ou les jours qui suivent. Par exemple, des bleus ou des ecchymoses importantes, une peau pâle ou froide, une respiration rapide ou superficielle, des vertiges ou des nausées.

Enfin, il est essentiel de prendre en compte les conséquences à long terme de la chute, notamment si la personne âgée présente des symptômes post-chute tels qu'une peur persistante de tomber qui peut entraîner une diminution de l'activité et une perte d'autonomie.

Si vous rencontrez l'un de ces cas, consultez sans tarder un professionnel de santé. 

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