Publié le 01/02/2024
Pauline Dreno : On rappelle toujours qu’avec un chat ou un chien vient un certain budget, pour les frais vétérinaires, l’alimentation ou la litière par exemple. Il faut pouvoir l’assumer et s’assurer qu’il y aura une bonne adéquation entre l’animal choisi et votre rythme de vie. Les bergers australiens par exemple sont souvent appréciés parce qu’on les trouve jolis. Mais ce sont à la base des chiens de travail qui ont besoin de beaucoup bouger. Si vous prenez un chien et que vous vivez en appartement, il va falloir le sortir matin, midi et soir, quel que soit le temps.
P.D. : Les futurs adoptants nous contactent souvent en amont pour se renseigner et nous leur faisons remplir un petit questionnaire, sur la composition de leur foyer, leur environnement, leur rythme de vie, leurs connaissances en éducation canine, pour justement pouvoir les orienter. Ensuite, il faut que l’ensemble des membres de la famille puissent le rencontrer, à l’occasion d’une promenade pour un chien, pour voir si le feeling passe. Lorsque le foyer a déjà un chien, on le fait aussi venir pour voir s’ils s’entendent bien. Nous leur donnons aussi toutes les informations dont nous disposons sur l’historique de l’animal, mais également sur les comportements que l’on a pu observer au refuge.
P.D. : Nous conseillons de lui attribuer une place et de définir en amont les règles – est-ce qu’il a le droit de monter sur le canapé par exemple - qui doivent être mises en place dès le jour de l’arrivée de l’animal et être appliquées par l’ensemble de la famille. Ainsi il trouvera un cadre stable et rassurant.
P.D. : Un animal qui a connu le refuge et donc l’abandon peut être un peu plus stressé au départ. On dit souvent qu’il lui faut trois jours pour comprendre qu’il est dans un nouvel environnement, qu’au bout de trois semaines, il peut développer de nouveaux comportements et qu’il faut trois mois pour qu’il soit vraiment bien dans son foyer. Il faut lui laisser du temps - il ne va pas apprendre tous les rituels de son nouveau foyer en deux jours – mais aussi de l’espace. Il faut laisser venir le chien et ne pas forcer le contact et les caresses. Au départ, mieux vaut avoir une vigilance accrue, notamment au risque de fugue. L’animal découvre son environnement, s’il a peur, il peut chercher à s’échapper. Et si jamais de petits comportements indésirables apparaissent, nous conseillons aux adoptants de nous recontacter. Souvent quelques recommandations permettent de régler les choses et si ce n’est pas le cas, nous pouvons les orienter vers des éducateurs canins.