Les enjeux du changement climatique sur l’achat immobilier ?

Achat immobilier : les risques climatiques à court terme 

Un investissement immobilier nécessite souvent des sacrifices conséquents. C'est pour cela que les acquéreurs d'une résidence principale ou d'un bien locatif doivent évaluer les risques avant d'investir.

En effet, divers aléas mettent en péril les habitations, notamment le risque lié à des phénomènes naturels. Un tel événement menace deux communes françaises sur 3. Les risques naturels englobent l’avalanche, le cyclone, l’éruption volcanique, la présence de radon (gaz radioactif d’origine naturelle) dans le sol, le glissement de terrain, l’incendie, l’inondation, la tempête et le tremblement de terre. 

Un autre type de risque, dit technologique, résulte de l’activité humaine. On y fait référence quand un de ces aléas se produit : un barrage cède, un incident survient sur un site industriel ou nucléaire, un accident lié au transport ou aux canalisations de transport de matières dangereuses intervient. Enfin, le risque minier, consécutif à l’abandon d’anciens sites miniers, peut provoquer effondrements et pollution des sols. 

Des zones d’habitation sont plus vulnérables que d’autres face à certains risques, notamment naturels. Les littoraux français, qui s’étendent sur près de 18 000 km, présentent un plus grand risque d’exposition aux tempêtes. Les régions forestières sont plus touchées par les incendies. Et, certaines municipalités sont menacées par les inondations, en raison de leur proximité avec des fleuves. 

Achat immobilier : les risques à long terme 

Si rien ne change, le dérèglement climatique pourrait modifier la géographie mondiale. D’ici 2100, le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) estime que l’océan se réchaufferait de 3 degrés Celsius et les eaux monteraient d’un mètre. 

Le changement climatique a déjà des effets visibles qui pourraient s’intensifier. Les tempêtes sont plus nombreuses et plus intenses. Des périodes de canicule et de sécheresse plus fréquentes et plus longues affectent de nombreuses régions françaises, ce qui augmente les risques d’incendie et de feux de forêt. L’océan gagne du terrain, donc les inondations côtières provoquent des désastres plus importants.

Tout aspirant propriétaire a en tête une liste contenant chaque critère essentiel pour choisir son futur achat immobilier ou investissement locatif. L’exposition aux risques naturels devrait en faire partie. Les phénomènes naturels sont plus violents et imprévisibles du fait du dérèglement climatique. Adopter une vision à long terme et anticiper sont des moyens efficaces pour protéger votre patrimoine immobilier dans lequel vous avez peut-être investi les économies d’une vie.

Quelles protections pour les futurs acquéreurs immobiliers ? 

La législation protège les futurs acquéreurs immobiliers. Et des outils mis à disposition des propriétaires, actuels et futurs, permettent d’évaluer l’exposition aux risques naturels d’un bien immobilier. 

Risque naturel et autres risques : obligations du propriétaire 

La loi impose aux propriétaires d’un bien en vente ou mis en location, situé sur une zone à risque, de produire un État des Risques et Pollution (ERP). Ce diagnostic immobilier évalue chaque risque en fonction d’une liste de critères et est transmis au futur acquéreur lors de l’achat d’une résidence principale ou d'un bien locatif. 

Plusieurs cas de figure peuvent se présenter et imposent au propriétaire de divulguer les risques courus, entre autres, si le bien immobilier est construit :

• sur un territoire couvert par un plan national : plan de prévention des risques technologiques (PPRT), plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPRNP) ou plan de prévention des risques miniers (PPRM) ;
• sur un territoire affecté par le recul du trait de côte ;
• sur une zone à risque sismique de niveau 2 ou au-delà ;
• sur une zone à risque d'exposition au radon de niveau 3. 

Risque naturel et autres risques : sources d’information gouvernementales

L’État des Risques et Pollution permet d’avoir un rapport détaillé sur les aléas qui menacent un bien en particulier, mais les propriétaires et locataires ont la possibilité de s’informer par eux-mêmes. L'outil Géorisques leur donne accès au nombre et au niveau des risques auxquels un logement est exposé.

Les résultats sont faciles à interpréter. Cela permet donc de prendre une décision éclairée, mais aussi de se préparer à ces événements. En France, il est rare, voire impossible, de trouver un bien dont l’exposition aux aléas est nulle. La résilience est de mise tant pour les propriétaires que les futurs acquéreurs. 

Les PPRT, PPRNP (et PPRNi pour les inondations), PPRM sont en accès libre. Si ces documents sont inexistants, le Plan Local d’Urbanisme (PLU) peut contenir des informations similaires. 

Si vous avez besoin d’explications ou d'informations sur un territoire en particulier, n’hésitez pas à vous informer auprès du service urbanisme de la mairie de la commune visée. Des experts pourront vous expliquer les informations techniques.

Le dossier départemental sur les risques majeurs (DDRM) est un autre outil destiné aux citoyens qui liste les risques identifiés dans un département.  

Comment se préparer au mieux face aux risques naturels ?

On peut parfois se sentir démuni face à des événements d’envergure et imprévisibles. Néanmoins, des services spécialisés peuvent vous accompagner et vous outiller.

Risque naturel : diagnostic d’exposition

Si vous souhaitez vendre votre bien, effectuer un achat immobilier ou un investissement locatif, vous pouvez réaliser un diagnostic d'exposition sur la plateforme Generali, Ensemble Face aux risques. Grâce à ce diagnostic gratuit et personnalisé, vous pourrez savoir comment vous adapter aux nouvelles considérations environnementales. 

En tant que propriétaire, connaître les risques permet de rendre votre bien moins vulnérable et, si vous souhaitez vendre, de le préparer avant sa mise sur le marché. Si vous effectuez des aménagements pour répondre aux enjeux climatiques, les prospects seront rassurés et potentiellement plus disposés à acheter votre bien.

En tant qu’acquéreur potentiel, le diagnostic peut avoir des conséquences sur votre décision d’achat d'une résidence principale ou d'investissement locatif. Pour construire ou acheter, vous pouvez préférer une zone moins exposée aux risques naturels. Mais vous pouvez aussi décider d’acheter en connaissance de cause et investir dans des travaux pour sécuriser votre bien.

Risque naturel : plan d’action

Quel que soit votre projet, ce type d'accompagnement personnalisé vous donne l’occasion de mettre en place des actions préventives et correctives, mais également de réagir en cas de catastrophe naturelle, de phénomènes climatiques violents ou d’accidents technologiques. 

Des gestes peuvent être efficaces pour limiter les dégâts. Si vous savez que votre habitation est exposée à un risque en particulier, vous pouvez l’agencer en conséquence. Pour chaque risque identifié, il y a de bons réflexes à adopter avant, pendant et après le sinistre.

Dans l’hexagone, le principal aléa naturel est l’inondation. Si votre demeure y est exposée, l’installation électrique représente un des principaux dangers pour les habitants. Or, vous pouvez la sécuriser. D’autres mesures telles que l'installation de revêtements hydrofuges et d’une pompe contribuent à minimiser les dommages. 

En ayant connaissance des risques naturels auxquels vous faites face, vous pouvez aussi prévoir une assurance habitation adaptée aux contraintes climatiques du territoire sur lequel vous vivez. 

Dans un contexte d’achat immobilier, bien s'informer sur le risque naturel est primordial pour protéger votre habitation et ses habitants. En étant résilient, on peut s’adapter au dérèglement climatique et faire son possible pour limiter les dégâts en cas de catastrophe.    
 

Comment préparer sa maison au réchauffement climatique ?

Avec le changement climatique qui s'accélère, il est important de prendre des mesures préventives pour s'assurer que votre maison est bien préparée. Il est essentiel de bien isoler votre maison et d'utiliser des matériaux et des techniques de construction qui peuvent résister aux changements climatiques. Vous pouvez également installer des systèmes de climatisation ou de ventilation qui peuvent aider à maintenir une température confortable en été et assurer un chauffage adéquat en hiver.
 

A lire aussi :

1.  Au jardin, quels arbres pour résister à la sécheresse ?
2.  Comment protéger son habitat de la sécheresse ?
3.  Protégez votre habitation des dégâts causés par la météo